Le service des urgences pédiatrie à l'hôpital Mère-et-enfant de Sétif est assuré dans sa totalité et du matin au soir par les internes. Ces jeunes auxiliaires médicaux ont en charge toutes les urgences qui affluent à longueur de journée et ils s'en tirent tant bien que mal. Les médecins spécialistes, encadreurs, résidents, maîtres-assistants ou encore professeurs sont très rarement visibles sur les lieux. Les internes doivent donc affronter le courroux des parents qui, les prenant pour des trois quarts de médecins, réclament à tout moment le spécialiste de service. Des gens en colère viennent faire rage sur ces internes. Ces derniers ne sont même pas secondés par des infirmiers, c'est eux qui, en plus de la consultation, accomplissent le travail relevant du paramédical, et c'est toujours eux qui escortent, accompagnent et guident les patients à l'intérieur de l'hôpital. Car, il faut traverser l'hôpital pour aller de la salle de consultations à celle des soins. On n'omettra pas de signaler aussi l'accueil très agressif et indélicat dont font montre certains agents de sécurité : ils vous happent à l'entrée et vous soumettent à une visite inquisitoriale avant d'ouvrir le portail. Les trabendistes envahissent les mosquées A Sétif, les abords des mosquées sont envahis par les vendeurs en tous genres. A l'approche de chaque prière, des étals s'installent aux portes même des lieux de culte, exposant divers objets hétéroclites : jouets, poissons, sous-vêtements, cosmétiques… Cela gêne les fidèles qui sont obligés de louvoyer parmi eux pour pénétrer dans la mosquée. Certains marchands de légumes y ont élu domicile. En terrain conquis, ils stationnent dès le matin, déchargent leur marchandise sans se soucier des embouteillages que causent leurs tacots. Quand vient la prière du vendredi, c'est le branle-bas de combat. Les alentours des mosquées se transforment en parking, à 50 DA le véhicule, la prière coûte cher. Les véhicules sont serrés tant bien que mal et pendant que les gens prient, des individus armés de massue attendent leur pécule et gare à celui qui refuse de payer. Ce spectacle se répète près de toutes les mosquées de la ville de Sétif, El Attik, Ibn Badis au centre-ville, El Ouarthilani, cité Tlidjen, El Sabtaine à El Maâbouda, Ali Ibn Abi Talib, aux cités des 750 Logements, des 1000 Logements ou Bizard. Mais, malgré leur révolte devant cet état de fait, les gens ne se plaignent pas. Ni les responsables ni les fidèles en charge des mosquées ne font rien pour changer les choses. Au contraire, ils se bousculent pour acheter des sardines pourries exposées au soleil dès l'aurore et qu'ils paient au prix fort !