Deux conventions de jumelage entre l'etablissement public hospitalier (EPH)Mohamed Seddik Benyahia, de Jijel, et deux hôpitaux algérois devraient être concrétisées dans un proche avenir, avons-nous appris auprès du directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Chaâbane Sidhoum. Notre interlocuteur, qui nous a reçus dans son bureau, a affirmé que les accords verbaux ont déjà été acquis et il ne reste qu'à les finaliser pour aboutir à la signature des conventions. Le dossier relatif au domaine gynécologique est très avancé et devrait être signé incessamment, assure-t-on. Si les malades des trois EPH de la wilaya (Jijel, El Milia et Taher) devaient bénéficier de ces jumelages, il convient de préciser que la couverture en praticiens dans ce domaine est jugée insuffisante. A Jijel, l'hôpital ne dispose d'aucun gynécologue, alors que ceux d'El Milia et Taher disposent chacun de deux praticiens. Ce manque impacte négativement les parturientes et leurs familles, qui se retrouvent souvent confrontées à d'énormes difficultés et à des surcoûts financiers à la moindre suspicion d'une complication. Le directeur de la santé a regretté que les praticiens privés refusent de signer des conventions avec les hôpitaux pour atténuer ce manque, alors que de jeunes gynécologues, même issus de la région, refusent d'intégrer l'EPH de Jijel. L'autre spécialité qui fait cruellement défaut dans les hôpitaux est la cardiologie. Là aussi, les discussions vont bon train pour aboutir à une convention de jumelage avec un hôpital algérois. Dans le cadre de ce programme, les équipes médicales seront accueillies à Jijel pour quelques jours pour effectuer des opérations à l'hôpital de Jijel sur des malades préalablement préparés. Outre ces opérations, un programme de formation continue sera par la même occasion assuré aux équipes locales dans les domaines d'interventions des spécialistes invités, qui seront pris en charge, durant leur séjour, par la structure locale.