Une quarantaine de locaux, se trouvant dans les cités nouvellement réalisées, ont été attribués à des associations. Les cités nouvellement réalisées, notamment dans le cadre de l'AADL, manquent de structures dédiées à la pratique du sport, ainsi qu'à la prise en charge des jeunes dans les domaines des loisirs éducatifs, culturels et scientifiques. Les pouvoirs publics, en réalisant ces lieux d'habitation aux appellations numériques et aux allures tentaculaires, donnent la priorité seulement au relogement, la question des commodités devant répondre aux besoins des nouveaux résidants, particulièrement en matière de loisirs, passe au second plan. Pour les vacances scolaires, qui commenceront en début de semaine, la direction de la jeunesse, des sports et loisirs de la wilaya d'Alger a concocté un programme spécial pour l'occasion. «En plus des structures de la jeunesse qui redoublent d'efforts durant cette période, nous avons une multitude d'activités à proposer aux enfants, et ce, dans le cadre d'un programme spécial vacances», assure un responsable de la DJSL. Il s'agit, dans le cadre de cette démarche, de l'organisation, entre autres, de sorties pour les enfants des quartiers défavorisés, et de l'organisation de colonies de vacances pour les langues. Des concours, des manifestations et autres activités récréatives sont également prévus. Dans les nouvelles cités qui manquent cruellement de ce genre d'activités, et quelques jours à peine après le recasement de milliers de familles, les réclamations commencent à se faire entendre. C'est le cas de la cité AADL dans la commune de Heuraoua, qui a accueilli, depuis deux années, des centaines de nouveaux habitants. La cité a été réalisée en un temps record. Hormis les immeubles qui occupent la majeure partie de l'assiette foncière, aucune structure dédiée aux loisirs et aux sports n'a été réalisée. Aux abords des immeubles implantés à équidistance, des fractions de terrain cernées par des murettes grillagées arborent des semblants d'espaces verts, qui font office de lieu de détente et de distraction pour les jeunes gens. Mis à part ces jardins improvisés, la cité est dépourvue de toute autre commodité ou aménagement. Dans le but de prendre en charge cette jeunesse désœuvrée, la direction de la jeunesse et des sports a mis à la disposition de plusieurs associations des locaux. Ces derniers serviront de points de chute pour la frange juvénile de ces cités. Ils pourront, grâce à un personnel spécialisé, s'adonner aux activités culturelles, scientifiques et ludiques. La quarantaine de locaux sont d'ores et déjà submergés par le flux continuel de jeunes, qui y ont trouvé des animateurs et des encadreurs spécialisés. En tout état de cause, les efforts fournis par les institutions étatiques, qui ont la responsabilité d'offrir à cette frange de la société une prise en charge en termes de loisirs éducatifs, restent largement en deçà des besoins réels, il faut de ce fait impliquer davantage le mouvement associatif, qui bénéficie de subventions du fonds de wilaya, ainsi que les APC qui ont un rôle prépondérant à jouer.