Un groupe de travail a été installé pour examiner la faisabilité de l'utilisation du téléphone mobile comme moyen de paiement à partir de 2018, a annoncé, avant-hier à l'APN, le ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf, cité par l'APS. Ainsi, après l'annonce du lancement, début octobre dernier, du e-paiement par CIB (paiement en ligne) pour les grands facturiers (factures de consommation d'eau, d'énergie, de téléphone et autres), le projet de paiement par téléphone mobile est désormais mis en branle, a assuré le ministre, en réponse aux questionnements des députés. Le citoyen, a-t-il tenu à préciser, pourra à échéance se servir de son téléphone mobile comme support de paiement à travers les technologies de troisième et de quatrième générations. Ceci étant, a-t-il tempéré, «le paiement par téléphone mobile nous dicte d'abord de hisser le nombre d'utilisateurs du système du e-paiement pour pouvoir engager de nouveaux investissements». Du reste, a encore souligné le ministre, le citoyen aura tout avantage à posséder une CIB unique, comme il est d'usage dans les pays avancés, de même qu'il est important, a-t-il ajouté, que les banques et Algérie Poste s'engagent dans le service interbancaire. Selon lui, la connexion des plateformes permettra de garantir l'utilisation de la CIB à une échelle plus grande, au moment où, a-t-il estimé, les moyens de mettre le citoyen en confiance vis-à-vis du paiement électronique sont désormais disponibles. Dans le même contexte, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a annoncé, pour sa part, qu'en 2017, les surfaces commerciales seront dotées de 10 000 terminaux de paiement électronique (TPE) qui viendront s'ajouter aux 5000 appareils installés en 2016, aux fins de généraliser l'utilisation de la carte interbancaire (CIB) et interpostale (CIP). Intervenant devant les membres de l'APN, le ministre des Finances a assuré que des actions étaient d'ores et déjà entreprises pour généraliser l'utilisation des CIB, en assurant une sécurisation rigoureuse des opérations électroniques sous la supervision de la Banque d'Algérie. S'agissant du paiement par internet, il a annoncé que ce service englobera ultérieurement tous les produits physiques, et ce, dans une prochaine étape qui devra intervenir, a-t-il dit, après l'adoption de la loi sur le e-commerce et ses textes d'application, actuellement en cours d'élaboration.