Une dizaine de pays, dont l'Algérie, participent au Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes, qui se déroule du 20 au 25 décembre 2016, dont c'est la 11e édition, étrennant pour la première fois l'Opéra d'Alger Le forum du quotidien national El Moudjahid, un grand rendez-vous médiatique, a accueilli, hier matin, la conférence de presse portant sur le Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes. Le commissaire du festival, Aïssa Rahmaoui, s'est exprimé longuement sur cet événement culturel en détaillant la teneur du programme. Une édition 2016 regroupant 10 pays. La Turquie, avec l'ensemble Göksel Baktagir, le Maroc, Abdelmoumen Abderrahim, la Tunisie, Abdallah Dhaoudi, la France, la compagnie Outre-mesure, une formation de musique, danse et de théâtre ancien, spécialisée dans le répertoire Renaissance, le Japon, un trio algéro-nippon, la Grèce (un trio) l'Italie, la troupe Les Deux rives, l'Irak, avec Omar Zeyd et son groupe et l'Azerbaijan, Buta. Et, bien sûr, l'Algérie à travers un grand hommage posthume au légendaire maître du malouf, décédé il y a une semaine, à l'âge de 88 ans. Un hommage qui sera rendu par l'Orchestre national de musique andalouse, lors de la soirée de clôture, avec la participation exceptionnelle de Brahim Hadji Kacem (école de Tlemcen, hawzi), Nourreddine Saoudi (sanaâ d'Alger) et Toufik Touati (malouf de Constantine), ayant remplacé Salim Fergani (le fils de Mohamed Tahar Fergani), qui était déjà prévu avant la mort de son père. Ainsi que d'autres hommages, tels que ceux à Brahim Beledjrab, Boukli Hacène Saleh, Mamed Benchaouche, Hadj Moulay Benzekri… « Nous n'avons reçu aucune subvention du ministère de la Culture» Par ailleurs, les mélomanes ne devaient par rater le passage des artistes au talent avéré, comme Amel Brahim Djelloul, la soprano Meriem Benallel, Mohamed Rouane, le maestro ou encore, l'Orchestre régional d'Alger Junior. Et une surprise. Un orchestre unique formé par tous les harpistes (qanun) participant au festival, jeunes et anciens… A propos de l'austérité ambiante et frappant le secteur de la culture, Aïssa Rahmaoui déclarera : «Le Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes est un rendez annuel, une scène nationale et internationale accueillant de grands noms de la musique andalouse et de musiques du monde. C'est un événement. Mais il aurait pu ne pas avoir lieu. Nous serons à la mesure de ce défi. Nous sommes dans l'austérité depuis des années. Nous continuons tant bien que mal…Cette année, nous n'avons reçu aucune subvention du ministère de la Culture. Nous sommes limités. Nous avons opté pour de petites formations, des trios et puis le festival se tient en six jours…» Noureddine Saoudi, directeur du nouvel Opéra Boualem Bessaïh d'Alger (Ouled Fayet) et guest-star, confiera : «Participer en tant que directeur de l'Opéra, cela me semble bizarre. Mais la scène me manque…» En marge du festival, se tient aussi le 2e Symposium «Qanun» encadré par Saâdaoui, des master-class et des ateliers animés par des instrumentistes internationaux, notamment turcs. Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes 20 au 25 décembre 2016 à 19h Opéra Boualem Bessaïh-Ouled Fayet Mardi 20 décembre à 19h Concert de Meriem Benallel(Algérie), le trio Göksel Baktagir (Turquie) et Amel Brahim Djelloul( Algérie)-« Souvenirs d'El Andalus» Accès : 300 DA Points de vente : Théâtre national algérien (TNA), l'INSEM, Opéra d'Alger, Artissimo, Et la Maison de la culture de Blida