L'éclairage public qui fait défaut dans plusieurs cités du chef-lieu de la wilaya est le résultat d'une négligence qui remonte à plusieurs années et la majorité des doléances adressées à ce sujet aux responsables municipaux sont renvoyées aux calendes grecques. Les habitants de la rue principale de la cité Draia Ahmed subissent ce phénomène et refusent même de reformuler leur doléance auprès de l'APC de Souk Ahras. «Il faut reconnaître que nos pseudo-gestionnaires ont réussi à nous avoir à l'usure et tout le monde ici commence à admettre l'exception au lieu de la règle», a indiqué le représentant du quartier, qui se dit, toutefois, outré par le fait que cette situation qui dure depuis des années, n'ait jamais trouvé une oreille attentive. D'autres interlocuteurs ont affirmé qu'après chaque réclamation auprès des instances compétentes, le problème est momentanément pris en charge pour ensuite faire fi de leurs appels. Aux cités Djene Teffeh, Ibn Rochd, Dallas et autres lieux, où les vols par effraction ont déjà atteint la cote d'alerte, le problème est posé sous un aspect sécuritaire et ce sont les victimes qui le confirment. L. Djamel, de retour à son appartement, le week-end, a pris deux marginaux en flagrant délit de vol par effraction. «J'étais stupéfait devant le sang-froid avec lequel agissaient les auteurs de ce forfait que j'aurais pu identifier si la cité était moins sombre», a-t-il déclaré. Le danger est aussi dans la prolifération des chiens errants et des accidents de la circulation. A Berrel Salah, des fidèles qui devaient se rendre à la mosquée ont été assaillis maintes fois par des meutes en furie. C'est en groupe que ces victimes ont décidé de sortir au petit matin pour accomplir la prière du fedjr. Slimane. L a vécu une autre épreuve. «Au moment où je devais prendre un raccourci du côté de la cité Hamma Loulou, j'ai percuté un fatras d'objets, qui a mis ma vie en péril», a-t-il rapporté. Même la carcasse des lampadaires a disparu des artères principales, de quoi augurer un hiver sombre pour la population locale et inviter «les casseurs» à sévir autant de fois qu'ils le désirent.