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Quand l'éclairage public fait défaut
Souk Ahras
Publié dans El Watan le 17 - 02 - 2014

Pour la première agglomération, le mépris aux habitants est flagrant, une seule lampe est éclairée pour une population qui dépasse les 3000 âmes.
Cet indissociable lien entre l'obscurité et la criminalité, prouvée par le recrudescence de ces actes dans les quartiers où l'éclairage public fait défaut, ne semble pas en mesure de provoquer une quelconque réaction de la part des élus municipaux. A Souk Ahras, l'exception est de trouver une rue du centre-ville où l'on peut voir sa main sans allumer son briquet. Hier, à la cité Djenene Teffeh, des citoyens ont déclaré que l'obscurité est l'une des causes majeures des vols par effraction et des agressions. «Des dizaines de maisons ont connu des visites nocturnes de la part des cambrioleurs et des cas de vendetta entre bandes rivales de marginaux ont eu lieu la nuit», a ajouté l'un d'eux.
Des quartiers chauds tels que la cité Ibn Rochd, celles de Berrel Salah et Mezghiche en pâtissent depuis des décennies. En voici le commentaire d'un habitant lambda : «Les quartiers que vous venez de citer sont des fiefs de la délinquance, j'y vis depuis ma naissance et je peux vous assurer que, depuis l'indépendance, la ruelle où j'habite n'a connu d'éclairage public qu'en 1979. Depuis le temps, aucun lampadaire n'a été réparé.» Une dernière virée du côté de la cité des 400 logements (route de Zaârouria) et celle de Skanska, de nuit, a conforté les dires des citoyens des quartiers cités plus haut. Pour la première agglomération, le mépris aux habitants est flagrant. Une seule lampe est éclairée pour une population qui dépasse les 3000 âmes.
«Avec l'état lamentable de la chaussée de l'unique accès, les affaissements, les nids-de-poule, les avaloirs flottants, les chiens errants et les «abîmes» qui y sont nombreux, nos vies sont en danger», a tonné un contestataire. Contacté par téléphone, un élu municipal a tenu pour responsable la population, rien que la population. «Ce sont les habitants, notamment les jeunes qui saccagent eux-mêmes les lampadaires à coups de cailloux», a-t-il répondu à notre question à ce sujet. Un équipement électrique, des lampadaires défaillants et ampoules usées, peuvent servir d'ingrédients pour cette inextricable situation.


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