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Rétrospective de l'année 2016
Bejaia : les autres articles
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2016


- Culte : Des prédicateurs dans la ville !
De tous les rassemblements publics qu'a eu à connaître Béjaïa durant l'année 2016, celui qui a été l'œuvre d'un groupe de religieux prédicateurs a été le plus saillant et surtout le plus inquiétant. On s'en souvient encore, c'était le 15 mars, quelque dix hommes enturbannés arrivaient de l'ouest du pays pour prendre leur quartier sur la placette jouxtant la mosquée Ibn Badis dans la ville de Béjaïa. Trois jours durant, ils ont prêché la parole divine, appelant les gens à la «taqwa» et à appliquer la parole de Dieu et du prophète.
Leur présence dans l'espace public a été une première dans la région, qui n'a pas l'habitude de ce genre de squattage. Beaucoup parmi la population de la ville et de la wilaya en général, ont exprimé, dans la rue et les réseaux sociaux, autant leur étonnement que leur inquiétude d'une telle expression débordante de la chose religieuse. L'inquiétude a été d'autant plus vive que les prédicateurs se sont affichés dans un accoutrement qui ne se distingue pas trop des formes afghanes et dans une approche franchement salafiste.
Les pouvoirs publics n'ont pas trouvé en ce rassemblement un fait dérangeant l'ordre public ou une entorse aux lois de la République. Le directeur des affaires religieuses de la wilaya s'est exprimé sur cet épisode qu'il a qualifié de tout à fait «normal» ne voyant pas un débordement de la pratique du culte en dehors des mosquées. En revanche, des représentants de la société civile et la LADDH ont alerté sur ce qu'on avait qualifié de «provocation», de «dérapage» et de «phénomène d'une gravité extrême».
Le rassemblement surprenant a suscité de telles réactions vives que, trois jours plus tard, le groupe de prédicateurs a dû remballer son paquetage et quitter la wilaya vers une destination inconnue. Près d'un mois plus tard, le vendredi 15 avril, des fidèles de la mosquée de Lota, à Souk El Tenine, ont chassé un groupe de «salafistes» que l'on a identifié comme étant celui qui s'est fait encombrant à Béjaïa-ville.
- APW : Déblocage après une longue crise
Après huit mois de blocage, l'APW de Béjaïa a repris timidement ses sessions à partir du mois de mars 2016, soit après l'arrivée du wali Ouled Salah Zitouni, que l'on dit avoir joué un rôle déterminant dans le dénuement de la crise. La nouvelle configuration de l'Assemblée a fait exploser l'ancienne alliance RCD/FLN et ex-militants du FFS, et ce, après que le FLN a changé de camp pour former une nouvelle collation avec son allié traditionnel, le RND, et en se rapprochant du FFS.
Toutefois, malgré le dépassement des querelles entre élus, qui ont tourné essentiellement autour de la présidence des commissions, les quatre sessions, que le nouvel exécutif a pu organiser en 10 mois d'exercice, ont été plutôt houleuses. C'est dans une atmosphère souvent tendue que des dossiers importants ont été expédiés et plusieurs sessions ont été marquées par des incidents, à l'image de la contestation des élus du RCD contre «l'agression» d'un des leurs pendant les travaux d'une commission. La tension n'est pas pour autant évacuée.
- Statues : Réfection tous azimuts !
De nouvelles stèles pour Saïd Mekbel, Ibn Khaldoune, le Soldat inconnu et pour d'autres figures encore à Béjaïa en 2016, en remplacement des anciennes, pourtant réalisées par des artistes dans toutes les règles de l'art. Ces figures nationales et historiques méritent sans doute mieux que du bronze factice pour que la postérité s'en souvienne.
Comme l'on fabrique des consommables quelconques, les nouvelles statues étaient l'œuvre d'un travail à la chaîne, sorties d'une usine algéroise qui en fabrique à la pelle pour tout le territoire national ! Désignées du doigt par le wali, parce qu'elles étaient «peu ressemblantes aux personnages» à son goût, les anciennes ont été remplacées, sur un simple coup de tête, non sans susciter la polémique et l'étonnement général de la population bougiote.
Et de quelle manière ! Si on ne connaît pas quel sort a été réservé à l'ancienne statue d'Ibn Khaldoun, l'on sait par contre que c'est à coups de pelleteuse et de massue que celles de Saïd Mekbel et du Soldat inconnu ont été réduites en gravats, et ce, malgré l'opposition farouche d'un groupe de citoyens choqués de voir «assassinés une deuxième fois» de tels symboles. Au choc s'est superposé le désarroi lorsqu'on a su que ces nouvelles statues promises plus fidèles au faciès des personnages ont été réalisées industriellement à coups de millions en résine de bronze, et non en bronze comme l'a promis le wali, et elles n'étaient pas si ressemblantes que cela à leurs personnages.
Pis encore, comment, dans une wilaya où l'on peine à rouler sans malmener son véhicule tellement les routes sont défoncées et dans un contexte financier inquiétant, on a pu juger plus prioritaire de remplacer des statues qui pouvaient attendre, en puisant, de surcroît, dans le budget communal ? Les voies de l'administration sont si impénétrables qu'il est difficile d'aller au-delà des commérages.


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