Plus de 215 personnes, dont 147 délégués d'entreprises, accompagneront du 4 au 6 octobre le prince Philippe de Belgique pour une mission économique et commerciale en Algérie. Première visite du genre dans notre pays (le prince Philippe a séjourné en Algérie du 10 au 20 mai 1991, mais pour un voyage d'étude), la délégation est composée, selon le communiqué de l'ambassade d'Algérie à Bruxelles, à 80% de représentants de petites et moyennes entreprises et concerne essentiellement des secteurs de l'environnement, de l'informatique, de la mécanique, de l'électronique, l'agroalimentaire, des secteurs pharmaceutique, financier et bancaire, de l'enseignement supérieur, du transport et des sociétés d'import-export. Les grandes entreprises et multinationales ne sont pas en reste, puisque les délégués d'Agfa-Gevaert, SNC-Lavalin Europe, Tractebel, Interbrew, Vanhool... font partie du voyage. Lors de cette visite de trois jours, dite exceptionnelle, l'on s'attend à la signature d'accords de collaboration comme le protocole de collaboration entre l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et Bruxelles Export de la région de Bruxelles-Capitale, un protocole d'accord pour la création d'un conseil d'hommes d'affaires entre la CACI (Alger) et la Chambre de commerce Belgique-Luxembourg-pays arabes. Plus officiellement, M. Marc Verwilghem, ministre fédéral de l'Economie, de l'Energie et du Commerce extérieur signera trois conventions spécifiques, dont deux pour le projet « Algérienne des Eaux » et une pour le projet « Appui institutionnel au Conseil d'Etat ». Il faut rappeler que les Belges sont leaders dans le monde en ce qui concerne le secteur de l'hydraulique, particulièrement le traitement des eaux. Notons que cette importante mission multisectorielle belge en Algérie a été décidée lors de la visite de M. Abdelaziz Bouteflika au royaume de Belgique en décembre 2002. L'intérêt des entreprises belges pour le marché algérien a pris sérieusement de l'importance depuis que l'organisme public assureur, l'office du Ducroire, a revu à la baisse, voilà trois ans, le risque Algérie, qui a coïncidé avec l'ouverture d'une représentation de l'agence d'exportation de Bruxelles-Capitale à Alger.