Les membres de la mission semblent très enthousiasmés par les possibilités de partenariat ouvertes entre les deux pays. L'office belge de couverture des risques, Ducroire, a réduit le risque Algérie de 4 à 3 sur une échelle de 7. C'est ce qu'a déclaré le représentant de la Fédération des entreprises belges, lors de la conférence de presse qui s'est tenue hier et qui a sanctionné la visite de deux jours d'une très forte délégation économique en Algérie. M.Velg a relevé que la décision de Ducroire est de nature à favoriser l'investissement des entreprises de son pays en Algérie. Cela dit, les chefs de file de ladite délégation semblaient euphoriques hier, lors de la conférence de presse qu'ils ont animée à l'hôtel Sofitel. D'emblée, le prince de Belgique, qui dit avoir déjà séjourné en Algérie en 1990, visite qu'il n'hésite pas à qualifier d' «inoubliable», enchaîne sur la mission qu'il a présidée, tout en mettant en exergue le fait qu'il ait retrouvé «un pays excessivement accueillant» et relevé «la forte volonté des autorités des deux pays à construire une coopération exemplaire». Le prince a également souligné la résistance de la société algérienne face à la décennie terroriste en affirmant que «l'Algérie est un exemple pour le monde entier». Le laïus du prince fini, le ministre de l'Economie, de l'Energie, du Commerce extérieur et de la Politique scientifique, Marc Verwilghen, n'a pas caché, lui aussi, son enthousiasme. Il a évoqué le caractère privilégié du partenariat que son pays compte édifier avec l'Algérie. Il a également tenu à préciser les objectifs de cette mission. «Nous sommes ici, non pas pour faire du commerce mais dans une optique de partenariat.» Relevant l'importance des défis qu'attend l'Algérie, en termes de logements et d'infrastructures de base, le ministre a tout de même signalé que le voeu premier de son gouvernement est de «collaborer avec l'Algérie». En d'autres termes, la Belgique participera au développement de l'Algérie, en privilégiant «le partenariat plutôt que le paternalisme». L'aide belge sera, à en croire Marc Verwilghen, orientée vers un soutien effectif pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Sur cette question, le ministre de l'Economie révèle que le système financier algérien pose toujours problème et les Belges se proposent de mettre à la disposition de notre pays leurs expertise et savoir-faire pour affiner le dossier d'adhésion sur cet aspect précisément. Pour l'heure, plusieurs conventions, ont été signées entre les deux pays, notamment celles conclues avec la région wallonne, représentée à la conférence de presse par Philippe Suinen, directeur général de l'Agence wallonne à l'exportation, qui a fait état d'un accord portant sur la formation professionnelle, l'enseignement supérieur, la santé et la culture, déjà signé en 2002. Les entrepreneurs de cette région de Belgique présente avec 46 entrepreneurs dans la délégation, a révélé M.Suinen, sont en passe de conclure plusieurs accords commerciaux avec leurs homologues algériens. Le conférencier a annoncé l'ouverture pour 2005, d'une délégation permanente wallonne au niveau de l'ambassade de Belgique à Alger. La région de Bruxelles-Capitale, représentée par Willy de Cook, directeur de Brussels Export, est quant à elle, fortement intéressée par les grands projets. Les privatisations sont souhaitées par les hommes d'affaires de cette région, en sus des aménagements au port d'Alger et autres immenses chantiers ouverts par les pouvoirs publics. Bruxelles-Capitale a sur son agenda pas moins de 77 rendez-vous d'affaires, dont des contacts avec Sonelgaz et Sonatrach. M.Van Steerteghem de l'Office pour la promotion des exportations de la Flandre évoque, quant à lui, une sérieuse coopération dans le domaine de la pêche. Enfin, il ressort de cette conférence de presse que les membres de la mission semblent très enthousiasmés par l'accueil qui leur a été réservé et surtout par les possibilités de partenariat ouvertes entre les deux pays. Sauf qu'en marge de la conférence, un entrepreneur belge, en passe de lancer une unité de production dans le domaine pharmaceutique, s'est plaint des lourdeurs bureaucratiques qui caractérisent l'administration algérienne.