Deux oléoducs pétroliers dans l'ouest de la Libye ont réouvert après la fin d'un blocus, ouvrant la voie à une hausse de la production, s'est félicitée la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Des gardes des installations pétrolières de la ville de Zentan (ouest) avaient bloqué les deux oléoducs à l'été 2014, en réaction à la prise de contrôle de la capitale, Tripoli, par une coalition de milices rivales, Fajr Libya. Ils ont annoncé, la semaine dernière dans un communiqué, mettre fin à leur mouvement. «Je me réjouis de l'annonce (...) de la levée des blocus sur tous les pipelines», a réagi mardi le président de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans un communiqué de la compagnie. «Pour la première fois en près de trois ans, notre pétrole peut couler librement», a-t-il ajouté, se félicitant d'«un événement très significatif qui aidera au rétablissement de notre économie». La levée du blocus sur les deux oléoducs permettra une hausse de production de 175 000 b/j en moins d'un mois et de 270 000 b/j dans trois mois, a ajouté la NOC. Cette hausse rapportera à la Libye des recettes de l'ordre de 4,5 milliards de dollars l'année prochaine, selon des estimations basées sur le prix actuel du pétrole. La Libye produit autour de 600 000 barils/jour et compte doubler sa production en 2017, notamment après la réouverture de terminaux pétroliers dans l'Est qui étaient aussi bloqués. Le pays produisait 1,6 million de barils/jour en 2011, avant la chute du régime du dictateur Mouammar El Gueddafi. Depuis, la Libye, en plein chaos sur le plan politique et sécuritaire, est incapable d'exploiter ou de profiter pleinement de ses énormes ressources pétrolières.