Le film documentaire Nna El Djoher, une femme d'exception, réalisé par Amrouche Mehmel et écrit par Malek Amirouche a été projeté, mardi à la cinémathèque de Tizi Ouzou. Cette production d'une durée de 52 mn est un hommage à Djoher Amhis, 88 ans, auteure et pédagogue. Elle retrace son parcours professionnel, littéraire et militant, à travers une belle compilation de séquences d'interviews avec Amhis et de témoignages d'universitaires, d'écrivains, d'amis et de membres de sa famille. Ce film commenté par Zira, animatrice à radio de Tizi Ouzou, reconstitue l'essentiel du «CV» de cette fille d'instituteur et auteure qui a consacré sa vie à transmettre le savoir aux jeunes générations. Son engagement littéraire et intellectuel a été également mis en exergue par des intervenants dans ce documentaire biographique, en l'occurrence, Ali Feraoun, Mouloud Achour, Malika Hachid, Saâdia Barèche, Youcef Merahi et Adriana Lassel. Ils ont présenté succinctement les œuvres de Djoher Amhis, dont Taâssast consacré au roman La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, Dar Sbitar traitant de l'ouvrage La Grande maison (Mohammed Dib) et Le prix de l'honneur dédié à l'œuvre de Malek Ouary La graine dans la meule, ainsi que d'autres écrits rappelant à la mémoire les œuvres de Taos Amrouche, Abdelhamid Benhadouga et Tahar Djaout. « Tout un feuilleton ne suffirait pas à raconter la vie de Djoher Amhis. Son côté militant est incommensurable. A travers ce film, nous avons voulons rendre un hommage appuyé à toutes les femmes Algériennes qui se battent au quotidien. On aurait aimé reconstituer des scènes à l'école normale de Miliana, où Djoher Amhis été admise en 1945, et ailleurs, mais les conditions de tournage ne le permettaient pas, en raison notamment de son âge et de son état de santé. Dans le feu de l'action, beaucoup de choses pouvaient nous échapper. C'est ma première expérience dans le domaine de l'audiovisuel», a déclaré Amirouche Malek, lors des débats ayant suivis la projection.