Le projet de rénovation de la conduite principale d'AEP de la ville de Aïn Abid, réceptionné depuis le 20 octobre dernier et actuellement en service, mettra, enfin, un terme aux souffrances d'une population martyrisée, « assoiffée » durant des années. Réalisé par la direction de l'hydraulique pour un coup de 21,5 milliards de centimes, le projet alimente 18 000 habitants en eau potable à partir de la source de Aïn Arko, dans la commune de Tamlouka (Guelma) avec un débit de 40 l/s. La conduite totalement rénovée sur une distance de 28 km est raccordée à la station de pompage de Aïn Resfa, d'où l'eau passe vers le réservoir du lieudit Hadjaj situé à une altitude de 1045 m, ce qui permettra d'alimenter par gravité trois réservoirs à Kef Mazla d'une capacité totale de 2500 m2, servant à alimenter le centre de Aïn Abid et les quartiers de Draïbina et Mazla. Alimentée principalement par la source de Aïn Arko en sus de celles de Bordj Mehiris et de Boulegnafed, la ville de Aïn Abid a toujours connu des perturbations et des coupures dépassant dix jours suite à la défectuosité d'une conduite rongée surtout par le taux de salinité du sol. « Le projet permettra de résoudre à 80 % les problèmes d'alimentation en eau potable en attendant la réalisation d'un nouveau château d'eau d'une capacité de 1000 m3 inscrit au PCD pour un montant de 1,5 milliard de centimes », a annoncé Tolba Salah, chef de daïra de Aïn Abid, qui précise que l'alimentation de la ville, divisée en 6 zones, se fera un jour sur trois pour chacune d'entre elles durant une période d'essai avant de prévoir un programme d'alimentation d'un jour sur deux. La réalisation du projet n'est pas passée sans problèmes après l'opposition exprimée par un éleveur à Aïn Resfa. Ce dernier qui insiste sur les dégâts causés sur ses terres réclame toujours l'application d'un accord conclu, selon ses dires avec les autorités de Aïn Abid, pour l'alimenter en eau au lieu des indemnisations qui lui ont été proposées. Chose que le chef de daïra a réfuté catégoriquement, affirmant que le fermier qui a retardé le projet durant un mois devra engager des démarches auprès de la commune de Tamlouka.