Des associations et un comité de quatre villages de la commune de Taourirt Ighil, surplombant le massif de Sidi Aïch sur le contrefort Ouest d'Adekar, unissent leurs voix pour s'élever contre le lieu retenu pour l'implantation d'une nouvelle école fondamentale base 3. Le site choisi, lit-on dans la requête qu'ils viennent d'adresser au wali de Béjaïa, obéit plus au « villagisme » qu'au critère « d'intérêt général ». Autrement dit, l'espoir de la réduction des distances pour les enfants des villages Aït Mâamar, Aït Idir, Aït Saïd, Cheurfa, Iksilène et Taguemount Elmal serait anéanti par l'option prise d'implanter le nouvel établissement à Tizi El Korn. « Un terrain de surcroît exigu, accidenté, isolé et distant que de 200 mètres à vol d'oiseau de l'EF base 4 de Taourirt Ighil », écrivent-ils. De plus, tiennent-ils à préciser, suite à cette décision « délibérée », la population avait proposé, sur « demande du chef de daïra », trois terrains privés jugés répondant au critère d'équidistance et situés entre les deux villages Aït Idir et Aït Mâamar, au lieudit Kimla à Aguemoune et à Alma à proximité des villages Iksilène et Cheurfa. Selon les contestataires, la commune a hérité de ce projet après qu'il eut provoqué un conflit dans la commune où il a été initialement programmé. Par ailleur, à travers leurs représentants associatifs, les villageois soulèvent le problème d'un lotissement d'utilité publique créé en 1986 au chef-lieu de la commune où des édifications ont été presque menées à terme. Elles seraient normalement destinées à la nouvelle domiciliation de l'APC et à faire office d'école primaire, d'agence postale, de centre commercial et de centre de santé avec maternité rurale (CSMR). Mais, dénoncent les villageois, le centre urbain en question est en partie livré à l'abandon et en partie « détourné de sa vocation ». Ils citent pour exemple, à ce sujet, la transformation du CSMR, « un besoin pourtant vital », en demi-pension scolaire alors « qu'une cantine existe déjà ailleurs mais dont le chantier a été arrêté ». En conclusion, ils n'expriment pas moins que la « constitution d'une commission mixte de choix d'un autre site, la mise en fonction du nouveau siège de la mairie et l'ouverture du centre de santé et de l'école primaire » projetée.