Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières vingt-quatre heures sur la région de Souk Ahras ont causé, jusqu'à l'heure où nous rédigeons cet article, des désagréments à plusieurs niveaux. Il en est ainsi des affaissements sans gravité constatés dans quelques habitations précaires des agglomérations de la périphérie du chef-lieu de la wilaya, des infiltrations des eaux dans une vingtaine d'établissements scolaires, ainsi que les habitations des cités Berrel Salah, Aïn Ouaâd-Allah et Hamma Loulou. Les terrains de proximité, les chaussées, voire le siège de l'APC, ceux de H'nencha, Dreaâ, Merahna et Ouillen aussi. Les déchets ménagers et autres objets hétéroclites charriés par la pluie ont obstrué un certain nombre d'avaloirs. Les services de la Société de distribution du gaz et de l'électricité de l'Est (SDE) ont, toutefois, signalé deux incidents mineurs survenus dans la nuit de dimanche à lundi, à cause de ces intempéries. «Une coupure d'électricité de moins de 30 minutes dans la cité Draia Ahmed et celle des 418 Logements a été maîtrisée grâce à la célérité des équipes dépêchées sur les lieux», a déclaré Tiah Mohamed Lamine, un cadre de la SDE. Il a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour parer à tout imprévu. Les services de la Protection civile ont, de leur côté, affiché, dans la matinée d'hier, un état néant en matière d'intervention majeure. «Aucun accident n'a été signalé par nos services à travers les routes et aucun appel de détresse n'a été réceptionné jusqu'à cette heure», a affirmé Rida Messaï, responsable de la communication de la direction de tutelle. La qualité de l'étanchéité de certaines bâtisses, pourtant, de construction récente, a été mise à nu par les fortes averses. La recette principale d'Algérie Poste et les établissements scolaires en sont de parfaits exemples. Quand l'agence Algérie poste baigne dans l'eau Hier, les eaux pluviales ne laissaient aucune chance aux usagers d'Algérie Poste, voire aux employés, d'éviter que leurs habits ne soient trempés. Le décor coutumier des malfaçons, des fissures et des murs sclérosés épousait ces mêmes eaux qui coulaient en abondance. Les travaux d'étanchéité, théoriquement réalisés selon les normes et achevés depuis moins de trois mois, l'entreprise chargée du projet étant fortement payée par les responsables et étant, surtout, à court d'alibis, ces derniers ont innové. A 11h, alors qu'il pleuvait à torrents, l'administration n'a pas éprouvé de gêne pour appeler en détresse une équipe de choc, venue, comble de l'histoire, remédier à découvert au problème. Résumons avec les propos d'un employé de cette SPA : «Une enveloppe importante a été allouée à ce titre afin de rompre définitivement avec les infiltrations qui représentaient un problème majeur à cause des risques que ce phénomène représentait. Point de remède ni d'argent, on efface le tout d'un revers de la main pour relancer un autre projet. Ni l'entrepreneur ni les gestionnaires financiers ne seront inquiétés.» L'hiver a aussi la capacité de mettre à nu toutes les carences des entreprises défaillantes.