Les Verts sont arrivés, avant-hier, au Gabon. Ils entameront l'aventure africaine demain (17h) face au Zimbabwe avec la ferme intention de s'imposer. La mission s'annonce difficile, mais Brahimi et ses coéquipiers sont décidés à «aller le plus loin possible dans la compétition». Après la quasi-élimination de la Coupe du monde, l'équipe nationale n'a d'autre choix que de briller durant cette CAN. L'équipe nationale de football est arrivée, avant-hier vers 21h, à Franceville. La délégation algérienne a aussitôt rejoint son camp de base, l'hôtel Helicona à Moanda, une localité située à une cinquantaine de kilomètres du stade de Franceville qui abritera demain son premier match face au Zimbabwe, au deuxième jour de la CAN. Le groupe s'est mis au travail dès le lendemain. Concentration totale dans le camp algérien. Ayant raté leurs débuts dans les éliminatoires du Mondial 2018, compromettant, pour ne pas dire anéantissant leurs chances d'aller à Moscou, les Verts n'ont d'autre choix que de briller dans cette CAN gabonaise. La pression est énorme sur les épaules des joueurs et les multiples récents changements au niveau du staff n'ont fait que leur compliquer la tâche. Le sélectionneur national n'a pas voulu dévoiler les objectifs qui lui ont été tracés. Néanmoins, il a affirmé qu'il rêve de remporter le trophée. Jeudi, à son arrivée à l'aéroport de Franceville, Leekens a encore dit que l'objectif est d'«aller le plus loin possible dans la compétition». Les Verts feront-ils mieux qu'en 2015 en Guinée équatoriale ? Tout pronostic est difficile à faire. Lors de la précédente édition, l'Algérie avait freiné en quart de finale en s'inclinant devant la Côte d'Ivoire, qui s'est adjugé le titre par la suite, sur le score de 3-1. Au premier tour, les Verts s'étaient classés 2es avec 6 points, tous comme le Ghana, 1er et finaliste de l'édition, devant l'Afrique du Sud et le Sénégal. Et ce dernier, battu par l'Algérie lors du dernier match du premier tour par 2-0, fait partie des adversaires des Algériens au Gabon. Reversés dans le groupe B, Brahimi et ses coéquipiers affronteront demain le Zimbabwe, avant de donner la réplique à la Tunisie le 19 et au Sénégal le 23. Leekens, qui a dû se débrouiller comme il le pouvait pour régler le problème défensif de la sélection – encore faut-il que le nouveau dispositif fasse ses preuves –, a déclaré récemment qu'il aimerait bien se qualifier aux quarts de finale avant la troisième journée, c'est-à-dire avant d'affronter le Sénégal. Il est tout à fait naturel que les supporters rêvent du sacre continental. Mais sur le terrain, les choses ne se présentent pas sous de meilleurs auspices. En plus de la qualité des adversaires – si théoriquement le Zimbabwe est à la portée des Verts, la Tunisie et le Sénégal sont des adversaires plus coriaces – l'actuel sélectionneur n'a pas eu beaucoup de temps pour préparer son équipe. Leekens a été «rappelé» dans l'urgence, fin octobre dernier, pour remplacer Milovan Rajevac, qui avait succédé à Christian Gourcuff quelques semaines plus tôt suite à la «crise» qui a secoué la sélection après le nul à domicile face au Cameroun (1-1) lors de la première journée des éliminatoires du Mondial. Leekens a donc entamé son travail en novembre, en préparant le match face au Nigeria (2e journée des éliminatoires du Mondial), perdu par l'Algérie par 3 buts à 1. Un rendez-vous durant lequel il a constaté l'étendue du travail qui l'attendait, notamment au niveau du compartiment défensif. Ensuite, il y a eu la liste des 23 sélectionnés et les «absences-surprise» de Feghouli et Medjani. Bensebaïni, longtemps «oublié», a été convoqué pour apporter une solution dans l'axe. L'Algérie a disputé deux rencontres amicales face au même adversaire, la Mauritanie. Cela a-t-il été suffisant ? L'avenir nous le dira. En tout cas, joueurs et membres du staff sont mobilisés pour relever le défi. La mission ne sera certainement pas facile, mais tout est possible dans une compétition pareille. L'Algérie compte surtout sur la qualité de ses joueurs évoluant en attaque. Brahimi, Slimani, Soudani et Mahrez — Ballon d'or africain et l'une des attractions de cette CAN — peuvent apporter des solutions dans les moments les plus difficiles.