En déplacement à Jijel, ce samedi, Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, a consacré l'essentiel de sa visite à la zone de Bellara, où il a inspecté les installations industrielles en cours de réalisation. Après la présentation des différents projets en rapport avec le complexe sidérurgique et ses neuf lots, le ministre est intervenu pour rappeler l'importance des réalisations en cours dans cette zone, qu'il a qualifiée d'important pôle industriel et économique pour la région et pour le pays. Mettant en exergue l'intérêt que portent les autorités du pays à cette zone, il a indiqué que «la wilaya de Jijel va devenir un grand pôle industriel et un intermédiaire entre la mer Méditerranée et l'économie nationale», en évoquant le projet en cours de réalisation de la pénétrante vers l'autoroute est-ouest. Le ministre a par ailleurs annoncé que le premier laminoir de l'usine sidérurgique entrera en service à partir de la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai, ce qui permettra, a-t-il indiqué, de réduire les importations de cette matière. «Après le ciment qui ne sera plus importé après cette année, le volume de production du grand pôle de Bellara peut réduire les importations d'acier, selon les objectifs du gouvernement», a déclaré M. Bouchouareb. Le ministre a ensuite inspecté le grand chantier de ce complexe, qui enregistre un taux d'avancement appréciable dans ses différents lots. Réalisée par la société algéro-qatarie AQS pour un investissement de 2,2 milliards de dollars, cette usine a une capacité de production de 2 millions de tonnes d'acier/an, qui doublera lors de sa mise en service définitive en 2019. Il faut rappeler que les données annoncées font état de 120 millions de mètres cubes de béton qui ont été coulés pour la réalisation des différents lots de ce complexe, qui sera alimenté en énergie électrique à partir de la ligne Oued El Athmana-El Milia, en attendant la mise en service de la centrale électrique de 1400 mégawatts en cours de réalisation sur le même site de Bellara. Sur les lieux, le ministre a constaté le grand retard qu'enregistre la réalisation de cette centrale, même si le PDG de la compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz (CEEG) a insisté sur le fait que les travaux en cours n'ont pas dépassé leurs délais. «Tout a été réglé, le chantier peut maintenant démarrer», a-t-il souligné devant le ministre. Le Pdg de la CEEG a précisé, en réponse à une question d'El Watan sur le retard dans la réalisation de cette centrale, que «toutes les contraintes techniques ont été levées pour que le projet redémarre dans les meilleures conditions».