Le secrétaire général du FLN a réuni les 120 mouhafedhs au siège du parti, à Alger, alors que la gronde des militants se fait de plus en plus pressante. Face aux responsables, Djamel Ould Abbès a une nouvelle fois insisté sur la transparence qui prévaut dorénavant au parti depuis son installation. C'est le cas du choix des candidats dévolu aux kasmas, avant d'être avalisé par le bureau politique. «Ce n'est plus aux responsables de désigner les candidats, c'est aux structures locales de le faire», a insisté l'ancien ministre de la Solidarité. Et d'ajouter : «Personne n'a le droit de désigner des candidats.» Sauf que le parti, avec ses 550 000 militants déclarés, va devoir gérer un afflux de candidatures record, avec des risques d'engorgement et de mécontentement. Pour s'en prémunir, le secrétaire général du FLN a rappelé que tout le monde ne peut pas prétendre être «candidat aux législatives». Les dépôts de candidature débuteront le 16 janvier et prendront fin le 30 du mois. Cette rencontre a lieu alors que le parti traverse une grave crise interne, opposant une bonne partie du bureau politique à Djamel Ould Abbès. Si jusqu'à maintenant les adversaires ont su garder secrets leurs différends, ce n'est plus le cas depuis la démission fracassante de Hocine Khaldoun (membre du BP en charge de l'information). Dans un entretien accordé à une agence de presse quelques heures après avoir claqué la porte du FLN, il avait expliqué son geste comme une «position de protestation» contre le comportement de Djamel Ould Abbès et sa manière de gérer le parti. «Il y a du mépris et de l'humiliation», avait-il dénoncé. «C'est inacceptable !» Un autre front est toujours actif et ne semble pas disposé à se taire : celui des contestataires. Dans une déclaration au quotidien arabophone El Khabar du 14 janvier, Abderrahmane Belayat a révélé les propos tenus par le secrétaire général devant des membres de la coordination au sujet d'énormes pots de vin touchés par certains membres du BP. «Je leur ai demandé de rendre l'argent», aurait déclaré le secrétaire général du FLN. Questionné sur le sujet, le nouveau chargé de la communication, Moussa Benhamadi, a regretté ces propos et estimé que «le linge sale se lave en famille et non pas sur la place publique». Il a également réfuté les informations parues dans la presse selon lesquelles les ministres ne peuvent prétendre être candidats aux législatives. «C'est faux, a affirmé le chargé de communication. Nous n'avons reçu aucune directive en ce sens. Et puis, généralement, c'est le président de la République qui décide quel ministre peut se porter candidat.»