Le SG du FLN s'en va-t-en guerre L'établissement des listes se déroulera entre le 7 février et le 27 du même mois, est-il indiqué. Le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, a annoncé hier, lors de sa rencontre avec les secrétaires des mouhafadhas et les présidents de commissions transitoires, au siège du parti qu'il a qualifiée d' «historique», l'entame de la troisième étape de sa feuille de route, à savoir la mise sur pied de la commission nationale électorale et ses démembrements au niveau des wilayas et des kasmas, qui interviendra incessamment. «A l'occasion de cette période déterminante pour l'Etat algérien le rôle des mouhafedhs, qui est loin d'être chose aisée, est fondamental dans la mesure où les législatives sont intimement liées à l'élection présidentielle de 2019 et l'avenir du pays.» Les mouhafedhs se chargeront de trier et d'établir à leur niveau les listes électorales qui font souvent l'objet de transactions douteuses. Le dernier mot par rapport à l'ordre et la validation définitives des listes de candidatures, collectées au niveau des kasmas et passées au crible des mouhafedhs, revient à la commission nationale présidée par le secrétaires général du parti. Sans expliquer comment elle sera appliquée, la deuxième instruction est présentée par Ould Abbès comme un dispositif anti- chkara car, selon lui, «ceux sur lesquels pèsent des doutes et soupçons sur la manière d'acquisition de leurs biens et fortune, seront exclus des candidatures du parti aux législatives d'avril prochain». En outre, si le critère de l'ancienneté est mis en avant, il n'est pas déterminant. La lettre de motivation, la photocopie de la carte de militant et l'engagement à ne pas se retirer après l'établissement des listes définitives doivent être aussi adressés au secrétaire général. L'établissement des listes se déroulera entre le 7 février et le 27 du même mois, est-il indiqué.Ainsi, face au rush attendu de candidats aux législatives prochaines sur les listes, Djamel Ould Abbès, a émis sa deuxième instruction, traçant les lignes directrices et orientations encadrant les préparatifs de ces joutes en cette période qualifiée «de décisive pour le parti et l'avenir du pays». Officiellement, lors de l'opération de confection des listes, les mouhafedhs qui chapeauteront les commissions électorales de wilaya, doivent favoriser dans leur tri certains critères liés à la compétence, la discipline, le militantisme et prendre en compte l'ancienneté et la crédibilité et la popularité du candidat. «Vous avez la carte blanche de la direction du parti pour mener dans la sérénité votre mission et ne privez aucun militant de se porter candidat», a lancé hier le SG du FLN à l'adresse de 120 mouhafedhs. «Tous les militants sans exception, âgés de 25 ans et plus, ont le droit de se porter candidat et l'ère des désignations et cooptations est révolue», a-t-il souligné. Ould Abbès qui avait remplacé cinq à six mouhafedhs, a indiqué qu'il a reçu 220 militants issus de 22 wilayas, venus retirer confiance ou exiger le départ de leurs mouhafedhs. Mais entre-temps, il a reporté à travers sa première instruction, toutes les procédures et décisions organiques, particulièrement l'opération de changement des mouhafedhs, pour après les législatives. Et dans le sillage de ses audiences de l'ensemble des mouhafedhs, Ould Abbès a découvert que 733 sur 1 800 kasmas n'ont plus de sièges, confisqués par d'anciens responsables locaux pour en faire un usage commercial ou d'habitat...Aux bataillons qui ont annoncé leur soutien au FLN, à l'image de l'Union nationale des paysans algérien(Unpa), des 12 secrétaires nationaux de L'Ugta, menés par Hmar Nia, des associations des handicapés, des condamnés à mort, des organisations estudiantines, des officiers de l' ALN, s'ajoute l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa), présidée par Nouria Hafsi, appartenant au groupe de redresseurs du RND. En faisant allusion au groupe de Belayat, regroupés dans la direction unifiée du FLN, Ould Abbès a souligné que le retour de tous les anciens dirigeants et dissidents du parti s'est fait sans condition, en rappelant que la dernière décision rendue par la cinquième chambre près le Conseil d'Etat, qui a débouté ceux qui ont rejeté la légitimité du Xe congrès et les résultats qui en ont découlé, est «sans appel».