Samedi dernier, vers 6h30, le gardien de la station de l'ADE, Yazid M., 33 ans, s'était empressé de verser du mazout dans le réservoir de l'AEP de Bou Ismaïl (Tipaza). Après avoir accompli son forfait, il s'était déplacé vers la brigade de Gendarmerie nationale de Bou Ismaïl pour donner sa version des faits qui, d'ailleurs, a suscité des doutes parmi les éléments des services de sécurité. Il avait relaté qu'un acte d'empoisonnement avait eu lieu dans la station d'AEP. Cet acte de sabotage a été perpétré par des hommes encagoulés, selon ses premières déclarations. Très incohérent dans ses propos, en fin de compte, le gardien de l'ADE a « craché » l'authentique histoire auprès des enquêteurs. Il sera transféré au tribunal de Koléa, aujourd'hui, pour être présenté devant le magistrat. Yazid M. aurait versé du mazout dans l'eau destinée à l'alimentation des quartiers populaires situés sur les hauteurs de la localité côtière de Bou Ismaïl. Les analyses du laboratoire de la Sûreté nationale effectuées sur les échantillons avaient confirmé l'existence de ce carburant dans l'eau. Après quelques moments de panique, tout était rentré dans l'ordre, et l'alimentation en eau potable avait aussitôt repris. Les raisons qui ont poussé cet individu à agir ainsi sont le déficit en moyens humains dans le gardiennage. Or, selon les responsables de l'ADE, plus de 60% de l'effectif de l'ADE sont constitués de gardiens.