La wilaya de Annaba accueillera dans les semaines à venir un important investissement algéro-émirati dans le domaine de la sidérurgie. Selon une source proche de la wilaya de Annaba, cet investissement porte sur la création d'une aciérie. Accompagnée d'un bureau d'études italien, une délégation émiratie a visité avec les autorités locales, mardi dernier, le site devant abriter cette usine. Pour ce faire, une assiette de terrain de 100 hectares a été dégagée dans la nouvelle zone industrielle de Berrahal. Le dossier est déjà ficelé et les travaux seront lancés au cours du 1er trimestre de cette année. Selon la fiche technique du projet, consultée par El Watan, cet investissement qui coûtera quelque 1,6 milliard de dollars, générera pas moins de 3000 postes d'emploi. Concernant la forme du partenariat, cette joint-venture, dénommée Emarat Dzayer Steel Company, obéit à la règle 51/49%, dont le partenaire algérien majoritaire est le groupe public algérien Industries métallurgiques et sidérurgiques (Imétal). Ce dernier est représenté par deux de ses filiales, en l'occurrence Naftal (41%) et Asmidal (10%). Cet investissement, qui sera bientôt annoncé par le ministère de l'Industrie, prévoit la production de 1,5 million de tonnes/an de fer enrichi avec le procédé «Direct Reduced Iron» et un million de tonnes d'acier sous forme de rails, de structures en acier et de tubes sans soudure qui approvisionneront en partie les chantiers du groupe Emarat Dzayer en Algérie. Quant au fer enrichi, il alimentera sans doute le complexe sidérurgique d'El Hadjar après son redémarrage qui tarde à venir. Il est indiqué également que la technologie de ce complexe sera fournie par plusieurs pays spécialisés en la matière, tels que l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis et le Japon. Selon un communiqué en anglais rendu public par le groupe Emarat Dzayer, les deux sociétés ont également signé un deuxième accord portant sur la distribution de produits pétroliers avec Naftal et des produits pétrochimiques avec le groupe Asmidal. Ainsi, explique la même source, cet accord prévoit la mise en place de plusieurs installations destinées à la fabrication, au mélange et à l'emballage pour les lubrifiants et les huiles lubrifiantes industrielles pour les secteurs de l'automobile, de l'aviation, de la marine et de l'industrie mécanique. Premier du genre en Algérie, ce projet vise l'approvisionnement des besoins locaux dans une première phase avant de passer à l'exportation vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Le volume des échanges et de commerce entre l'Algérie et les Emirats arabes unis s'élevait à près d'un milliard de dollars en 2015 et les investissements des Emirats arabes unis en Algérie totalisent plus de 9 milliards de dollars.