La secte religieuse Ahmadiya fait encore parler d'elle en Algérie. Les services de la Gendarmerie nationale ont procédé à l'arrestation, à Alger, de sept individus membres de la secte Ahmadiya âgés de 30 à 50 ans. Selon un communiqué repris par l'APS, la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs a mis la main sur ces individus et saisi du matériel informatique, des tracts et des ouvrages glorifiant cette secte. «Pris en filature, des individus suspects appartenant à la secte Ahmadiya, pratiquant des rites religieux dans des lieux inappropriés et accomplissant des rituels étrangers à notre religion au niveau de la commune de Saoula à Alger, ont été arrêtés par les éléments de la section de recherches de la Gendarmerie nationale», indique ledit communiqué. Et de préciser que cette opération «a permis de repérer les lieux fréquentés par les adhérents à cette secte, avant de procéder, après finalisation des procédures juridiques, à la perquisition de leurs domiciles et à la saisie de matériel informatique et d'une quantité considérable de CD, d'ouvrages et de copies de communications de chefs de ladite secte, outre des ouvrages de propagande de l'ahmadisme». Les personnes arrêtées ont reconnu, affirme le communiqué, leur appartenance à la secte, la pratique secrète de ses rites depuis 2008 et leur lien direct avec des individus chargés de la diffusion des croyances de cette secte au sein de la société algérienne. Les personnes incriminées ont été présentées devant le procureur près le tribunal de Boufarik pour les accusations d'«atteinte à l'islam», «collecte de dons sans autorisation», «détention de documents de propagande attentatoire à l'islam», «pratique de rites religieux dans des lieux inappropriés» et «atteinte à la personne du Prophète Mohamed (QSSSL)». Sous le couvert de la religion, cette secte est soupçonnée de couvrir des cellules d'espionnage au profit de puissances étrangères. Le ministre des Affaires religieuses avait, pour rappel, alerté sur les visées dangereuses de ces sectes étrangères aux rites religieux pratiqués en Algérie, notamment l'ahmadisme. «Il y a une panoplie de sectes qui essaient de prendre pied en Algérie. Nous avons toujours dit que l'Algérie ne sera pas le terrain d'une guerre sectaire qui ne la concerne pas. Ni l'ahmadisme, ni le chiisme, ni le wahhabisme, ni les autres sectes n'ont été le produit des Algériens», avait déclaré Mohamed Aïssa au lendemain de l'arrestation de neuf individus en juin dernier, appartenant aussi à la secte ahmadite. A l'époque, les services de sécurité avaient parlé de «démantèlement» de la secte et de l'arrestation de son chef. Mais les nouvelles arrestations ayant eu lieu cette semaine viennent confirmer que des cellules appartenant à cette secte continuent d'activer. Mohamed Aïssa avait affirmé, dans une déclaration à la radio, l'année dernière, que «l'Algérie subit une invasion d'un colonialisme visant à diviser le pays sur une base sectaire et rituelle».