Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, semble décider à faire toute la lumière sur l'assemblée générale élective (AGE) de la Ligue interrégions (LIRF) tenue le 21 janvier dernier à Sidi Moussa, qui a été entachée de graves irrégularités consacrant, normalement, le principe de son annulation. L'opération électorale, qui a débouché sur l'élection de Youcef Belmedjbar, a été une mascarade sans précédent. Ceux qui ont convoqué l'assemblée générale et organisé les élections n'avaient pas le droit de le faire à la place de la structure et des hommes à qui échoit cette mission. Statuts de la LIRF non conformes Ils ont organisé les élections sur la base des statuts élaborés avec l'avènement de la loi 12.06 du 12 janvier 2012 relative aux associations et non mis en conformité comme l'exige la réglementation avec les nouveaux textes. L'article 54 du décret 14-330 du 27 novembre 2014 stipule : «Les fédérations sont tenues de mettre leurs statuts en conformité avec les dispositions du présent décret, un an au plus tard à compter de sa publication au Journal officiel.» La FAF a enfreint ces deux dispositions et exposé l'AGE de la LIRF à l'annulation. Il y a une volonté délibérée de la FAF d'imposer le président de la LIRF parmi les experts, notion bannie par le décret 14.330 du 27 novembre 2014. Défaillances procédurières Il y a eu violation des procédures préalables à la tenue de l'AGE de la LIRF contraires aux dispositions de l'article 19 du décret cité. La commission électorale a été présidée par Ali Malek, à la place de la personne élue par l'assemblée générale. Yacine Benhamza, président de la ligue de Saïda et membre du bureau fédéral, a été bombardé président de la commission de recours en contradiction avec l'article 3 (principes de base) qui stipule : «Les membres de la commission ne doivent en aucun cas être membres du bureau fédéral.» Usurpation de qualité Ali Malek et Yacine Benhamza ont usurpé la qualité de président de la commission électorale et commission de recours. Ils risquent de lourdes sanctions sportives et peines si une plainte est déposée contre eux pour usurpation de qualité. Si la loi est appliquée dans toute sa rigueur, toutes les assemblées générales électives qui se sont tenues sans qu'il y ait préalablement une mise en conformité des statuts, toute l'opération de renouvellement des instances sera invalidée. Le MJS qui est le garant du respect des lois et de la réglementation doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de tous ceux qui ont enfreint la loi. Il y va de sa crédibilité et du processus électoral.