L'insécurité règne à l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Le phénomène hante le quotidien des étudiants et le personnel enseignant. Cette situation précaire continue de menacer la stabilité du campus. Cela fait des années que les étudiants réclament le renforcement des moyens de sécurité. Ils ont déploré plusieurs cas d'agression et de dépassement commis par des personnes étrangères à l'université. Depuis l'an dernier, après que des étudiants ont été victimes d'agressions au département de langue et culture amazighe, par des délinquants appelés en renfort pour empêcher la tenue d'une conférence traitant du Printemps berbère, le campus est désormais livré à l'anarchie. Même les enseignants ne sont pas épargnés par la montée du phénomène. Ne voyant rien venir de l'administration, des enseignants ont menacé de recourir à des actions de rue si les responsables ne prennent pas des mesures urgentes en leur garantissant des conditions de travail favorables. Des enseignants, membres du CNES, ont observé, lundi dernier, un rassemblement de protestation devant le siège du rectorat de l'université en guise de dénonciation de la recrudescence des actes d'agression. Ils se sont insurgés contre ce qu'ils qualifient de laxisme de l'administration, qui «n'a pas réagi en mettant un terme à cette situation qui a trop duré». Deux enseignants ont fait l'objet d'agression physique. La dégradation du climat de travail, accentuée par le laisser-aller de l'administration, se répercute négativement sur le cursus des étudiants.