Les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves ont déploré des résultats médiocres. Alors que les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves ont déploré des résultats médiocres au premier trimestre, le ministère de l'Education nationale a présenté, hier, un bilan «acceptable». Dans une conférence de presse animée hier à Alger, Samia Mezaïb, directrice de l'évaluation et de la prospection au ministère de l'Education, a détaillé les «résultats globalement stables» réalisés dans les différentes matières dans tous les paliers. Avec des chiffres à l'appui, le ministère défend le bilan de la première année d'application de la 2e génération des programmes de la réforme du système éducatif. Ainsi, 88,62% des élèves de 2e année primaire ont obtenu la moyenne de 5 sur 10 ou plus. Pour la 5e année primaire, le taux est de 91,14%, détaille Mme Mezaib. «Ces résultats reflètent l'impact des nouveautés introduites dans le cadre des nouveaux programmes et manuels, même si des améliorations doivent suivre au prochain trimestre», souligne Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l'Education qui fera remarquer que les résultats réalisés dans les autres niveaux du primaire sont «stables», comparativement à ceux des années précédentes. Dans le moyen, la directrice de l'évaluation et de la prospection indique que contrairement aux années passées, la 1re année moyenne concernée par les nouveaux programmes et manuels a enregistré une «nette amélioration des résultats» avec un taux de 69,22% d'élèves ayant obtenu une moyenne générale d'égale ou plus 10 sur 20. «Cela prouve que les nouveaux programmes ont donné leurs fruits, notamment concernant les langues étrangères et les matières scientifiques», atteste M. Messeguem. Pour les classes de 4e année moyenne, le taux de 66,35% d'élèves ayant obtenu la moyenne illustre une stabilité dans les résultats qui sont proches des taux de réussite obtenus habituellement au brevet d'enseignement moyen, indiquent les deux responsables. Par contre, pour la terminale, seulement 44,28% des élèves ont obtenu la moyenne. Les maths et l'arabe : les raisons de l'échec Bien qu'un léger déclin est enregistré par rapport à l'an dernier (46%), les résultats restent «acceptables», explique l'inspecteur général du ministère, qui reconnaît cependant des dysfonctionnements dans l'enseignement des maths, de la physique, de la langue arabe dans plusieurs paliers. L'évaluation faite par le ministère indique également une disparité des résultats selon les régions et les niveaux. «cela nous interpelle sur les corrections à introduire et les insuffisances à suivre dans les matières», explique M. Messeguem. Ceci, sachant que dans 14 wilayas le taux des élèves ayant obtenu la moyenne est inférieur au taux national de 88,35% pour la classe de 5e année primaire. Pour la 4e AM, neuf wilayas n'ont pas atteint le taux national de 63,61% des élèves ayant la moyenne, tandis que pour la 3e AS dans 18 wilayas, ce taux est inférieur à 40,34%. «Les mathématiques, la langue arabe et la langue française représentent toujours des matières à échec pour les élèves», selon la lecture des résultats. Une rencontre est prévue ce samedi a Biskra avec des spécialistes en pédagogie et méthodes d'enseignement pour décortiquer les dysfonctionnements dans les méthodes d'enseignement des mathématiques, de la langue arabe et de la langue française qui constituent pour un grand nombre d'élèves des matières d'échec. Cette rencontre, qui est dédiée à diagnostiquer la faiblesse du système d'enseignement de ces matières, l'est également pour lancer la stratégie nationale de remédiation pédagogique. Un séminaire sur les mathématiques est également programmé, pour connaître les raisons des résultats faibles en mathématiques et dégager un plan d'action.