Le développement dans l'arrière-pays de la vallée de la Soummam n'est apparemment pas pour demain. Le suspense qui frappe des projets substantiels est, a priori, érigé en règle. Sinon, comment expliquer cette multitude de projets qui se « morfondent » du côté des collectivités locales de la région et dans les bureaux de l'administration. L'illustration, on ne peut mieux, vient des communes, entre autres de Tazmalt et d'Ighil Ali. Ces deux municipalités attendent impatiemment le sacro-saint quitus pour l'implantation d'une zone d'activité pour chacune d'entre elles. Des ZAC, synonymes de développement, d'absorption de chômage et surtout, pour les 13 villages de l'APC d'Ighil Ali, de l'arrêt de l'exode rural, jamais constaté depuis l'indépendance, dû essentiellement au chômage et à l'absence de perspectives. En matière de projets qui demeurent de simples promesses ou tout au « mieux » de l'encre sur papier, Tazmalt est la mieux placée pour recevoir la palme d'or des chimères. Des projets comme un troisième lycée et une station d'épuration des eaux usées à Allaghane, un hôpital (à l'APC, l'on parle d'un accord de principe « arraché » à la DSP pour la construction d'un hôpital de 60 lits, mais concrètement y a-t-il vraiment une réelle volonté ?), une bibliothèque communal… A ces projets renvoyés aux calendes grecques se greffe un autre problème différant le développement dans ces municipalités, à savoir le manque de terrains domaniaux. D'importantes surfaces terrestres dans ces deux localités relèvent du domaine privé, encore faudra-t-il qu'elles échoient aux propriétaires descendants (le cas de Tazmalt) qui n'ont pas d'actes de propriété, faute d'une nouvelle étude du cadastre non réactualisé depuis les années 1980. Et de fait, il se trouve des actes de propriété toujours inscrits aux noms de leurs aïeux, alors que les terrains sont divisés entre arrières-fils.