Le réseau routier sérieusement endommagé, suite aux récentes inondations jamais enregistrées dans la wilaya de Chlef depuis 1975, a pu être réhabilité dans son ensemble grâce à la mobilisation des services de la direction des travaux publics et d'entreprises privées, qui ont répondu à l'appel de solidarité en pareille circonstance. Cependant, des réparations nécessitant la mobilisation de moyens financiers adéquats doivent être effectuées en urgence sur un grand nombre d'axes routiers, comme le tronçon de la RN11 reliant Oued Goussine à Beni Haoua, la plupart des chemins communaux et les chemins de wilaya reliant les localités rurales de Breira, Beni Haoua, Mossadek, Tadjena, Talassa, Taghzoult et Ouled Ben Abdelkader. Il en est de même pour le pont de Kaisser, à l'entrée sud des gorges de la ville de Ténès, lequel a besoin d'être remplacé dans les meilleurs délais car il est très vétuste et inadapté aux exigences du trafic automobile intense que connaît cette région du littoral. Celui-ci, selon des spécialistes, risque de s'écrouler sous le poids des eaux et des véhicules en isolant toute la partie nord de la wilaya. Il faut rappeler que dès les premières crues, les autorités locales ont sillonné les communes les plus affectées en ordonnant aux élus et responsables locaux de déployer tous les moyens nécessaires pour atténuer les effets de ces inondations sur la population et les infrastructures de base. «Malgré la difficulté de la tâche, nous avons dû travailler jour et nuit pour secourir les familles touchées et rouvrir les routes et pistes fortement dégradées suite aux éboulements rocheux et aux glissements de terrain répétitifs et évolutifs. Il a fallu intervenir pour, notamment, remettre en état 25 chemins communaux coupés en plusieurs endroits», souligne un responsable, estimant que les travaux d'entretien effectués au printemps par les services de la voie ont permis de limiter les dégâts. Il a ajouté que ces chemins, dont l'entretien et la maintenance relèvent des APC, étaient déjà détériorés et les récentes intempéries n'ont fait qu'aggraver leur état. Par ailleurs, l'absence de curage et d'entretien des oueds en amont a favorisé les crues en certains endroits, notamment sur la route reliant la commune d'Ouled Ben Abdelkader au barrage de Sidi Yacoub. Quoi qu'il en soit, le plus dur est passé, mais le danger n'est pas pour autant écarté, car il reste bien des efforts à fournir pour réhabiliter et consolider durablement le réseau routier affecté.