Le projet, qui accuse un retard dans sa livraison, n'a vu une partie de ses poutres en béton sortir du sol que ces dernières semain En mai prochain, cela fera quatre années depuis la mise en chantier du projet de réalisation du carrefour des Quatre-Chemins de la ville de Béjaïa. Inscrit en 2004 et entamé en mai 2012 pour un délai de 24 mois, ce programme confié à l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engoa) affiche un taux d'avancement des travaux d'environ 60% et accuse un retard de deux ans et demi. Lors de sa visite d'inspection qu'il a effectuée au chantier, mercredi dernier, le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, a obtenu l'engagement de l'entreprise réalisatrice de livrer le projet fin mai prochain, en incluant les correctifs qui ont été apportés, pour qu'il soit adapté à la mise en service de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira). Ce nouveau délai rallonge d'un mois celui sur lequel tablait l'ancien wali, Ouled Salah Zitouni, qui avait annoncé le mois d'avril 2017 pour la réception du projet. Sur le terrain, on peut constater que les poutres en béton qui soutiendront quatre importants ponts ne sont pas toutes achevées. Le déplacement des derniers câbles du réseau électrique et les conduites de l'AEP avance à un rythme soutenu. Les ponts sont conçus pour enjamber la ligne ferroviaire et la RN12, à hauteur de la gare routière de Béjaïa, afin de désengorger la circulation au niveau de cet axe. Le projet consiste en la réalisation — en plus du pont achevé et réceptionné début juin 2014 — de trois autres ouvrages d'art : le premier reliera Béjaïa-ville aux localités de l'est, à savoir celles de l'axe Kherrata-Boukhelifa, ainsi qu'Amizour et Tala Hamza. Le deuxième déviera les usagers du même axe sur Alger (vers la RN26 ou la RN12). Le dernier desservira la partie sud vers l'est et le centre-ville de Béjaïa. Il sera réalisé aussi une bretelle, qui donnera directement sur la gare routière pour les transporteurs qui viennent de la région est de la wilaya. L'aménagement de ce carrefour est de nature à réorganiser et fluidifier la circulation à hauteur de la gare routière et du passage à niveau. Le but étant également de soulager les usagers de la route des bouchons inextricables qui se forment au niveau de ce carrefour vers lequel converge l'essentiel du trafic routier entrant dans ou sortant de la ville de Béjaïa et qui est évalué à plus de 30 000 véhicules par jour. L'une des raisons de ce retard est en partie l'actualisation des études initiales. Le groupement d'entreprises Engoa/SNTP avait désigné en début de l'année 2015 un laboratoire pour effectuer un complément d'étude géotechnique pour prendre en considération la gare routière, qui n'était pas prévue au lancement des études, ainsi que le nouveau projet de doublement de la voie ferrée et la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif. Mais d'entrée, les contraintes majeurs auxquelles était confrontée la DTP est l'opposition de Sonatrach quant à l'empiétement de l'emprise du chantier sur les couloirs de servitude de la Société nationale des hydrocarbures et la lenteur de Sonelgaz et de l'Algérienne des eaux (ADE) dans l'opération de déplacement de leurs réseaux.