Dénonçant ce qu'ils qualifient de «volonté délibérée» d'étouffer ce quartier à travers la construction de nouveaux projets immobiliers, les résidants appellent les pouvoirs publics à respecter leurs engagements et à entamer les travaux d'aménagement d'une esplanade comprenant des aires de jeu et des espaces verts. L'esplanade, qui doit s'étendre sur des centaines de mètres, a, selon les habitants, fait l'objet d'une étude technique détaillée. «Lors de la visite du ministre des Affaires religieuses, en 2016, l'ex-wali avait pris l'engagement de préserver cet espace au profit des citoyens de Sidi Djillali», rappelle le président du comité de quartier. Cependant, quelques mois après, il s'est avéré que des promoteurs chanceux auraient bénéficié de plusieurs lotissements pour la réalisation de logements promotionnels. Les pouvoirs publics entretiennent, à ce jour, une certaine opacité quant à la gestion du foncier dans la ville de Sidi Bel Abbès. Certains citoyens réclament, aujourd'hui, une plus grande transparence dans la gestion du foncier urbain. «Il est inadmissible de continuer à bétonner des quartiers en empiétant sur le Plan d'occupation du sol et en violant toutes les lois de l'urbanisme en vigueur», argumentent-ils. Les habitants du quartier affirment également, dans une pétition, que la distribution de terrains s'est faite en contrepartie d'aides financières au profit du club de football local. «Nous ne sommes pas contre le fait d'aider le sport, mais il doit exister d'autres terrains dans la ville, moins denses que Sidi Djillali, et mieux adaptés à ce genre de projets», ajoutent-ils. Pour les habitants du quartier, le lancement de nouveaux chantiers de construction risquent de donner lieu à diverses actions de protestation.