A quelques jours de l'organisation d'une opération de dépistage du cancer colorectal, dans la commune d'Amizour, la deuxième région pilote choisie dans le cadre du programme national anticancer (PNAC), une stratégie pour la sensibilisation de la population locale a été mise en place par les structures de santé publique de proximité, le CHU de Béjaïa et la direction de la santé de la wilaya. La démarche qui a été décidée consiste en l'implication du mouvement associatif. Les associations, grâce à leur proximité avec la population, sont toutes indiquées pour informer et convaincre les citoyens, par divers canaux, de l'importance de cette opération et expliquer la procédure qui sera suivie par les praticiens. Il s'agit, pour le citoyen désireux de subir le test, «de se présenter à partir du 20 février à la polyclinique d'Amizour, où un questionnaire sera rempli avec l'intéressé comme première étape», a indiqué M. Ferchouli, président de l'association Tudert, d'aide aux malades cancéreux. Et de poursuivre qu'«à la volonté de la personne interrogée, le praticien lui remettra une petite boîte pour le prélèvement des selles que le citoyen effectuera chez lui avant de revenir le lendemain pour l'analyse de la matière et la réception des résultats du test immunologique sur place». Pour sa part, Tudert, qui connaît bien le terrain à Amizour, «mettra toute sa logistique à la disposition des citoyens, comme ses deux ambulances, ainsi que les deux véhicules sanitaires légers qu'elle a acquis récemment grâce aux dons de bienfaiteurs», atteste Razik Zenati, vice-président de l'association. Dans le même contexte, Tudert informe ses adhérents, ainsi que toute personne démunie et souffrant de cancer, que des conventions ont été signées entre l'association et trois cliniques privées (à Tizi Ouzou, Sétif et El Kseur), ainsi qu'avec deux médecins spécialistes de la région de Béjaïa. Tudert est également en mesure de faciliter, selon la même source, les démarches et rapprocher les rendez-vous pour les patients qui sont reçus à la maison d'accueil des malades et leurs parents, Dar Essabr, et qui se soignent au niveau du CAC de Sétif, en attendant la réalisation du CAC d'Amizour, pour lequel Tudert s'est battue contre son gel avant de le voir relancé la semaine passée.