Le constat sur l'état de l'investissement dans la wilaya de Bouira n'est pas reluisant. D'une part on souligne les facilitations accordées par les pouvoirs publics aux investisseurs, et de l'autre, on déplore le manque d'empressement de ces derniers à s'engager sur le terrain. A la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, 20 km sud de Bouira, la superficie du foncier industriel dégagé est énorme. Environ 420 hectares ont été mis à la disposition des porteurs de projets créateurs de richesses et pourvoyeurs d'emplois. A Bouira, on montre du doigt la commission chargée des études de dossiers de l'investissement, à savoir le Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), qui partagerait la responsabilité quant à la validation des dossiers. A la zone industrielle de Sidi Khaled, on signale que des assiettes de terrain ont été attribuées à de «faux investisseurs» ayant bénéficié «de favoritisme et de largesses de l'administration» et qui, depuis des années, n'ont pas encore lancé leur activité. Les autorités locales ont entamé une série de mesures visant dans un premier temps à sensibiliser les investisseurs n'ayant pas encore lancé leurs activités pour exprimer leurs besoins. Un guichet unique a été mis à leur disposition. Ainsi, la semaine dernière, les autorités locales ont réuni tous les chefs de projets retenus au niveau des deux zones de Sidi Khaled pour lever les contraintes éventuelles et se sont engagées à dégager d'autres sites pouvant recevoir des projets.