La question des contraintes liées au gabarit et à la hauteur des constructions imposées par l'instrument de l'urbanisme qui est le Plan d'occupation du sol (POS) et que rencontrent les investisseurs ne se poserait plus à Bouira. Le premier responsable de la wilaya, Mouloud Chérifi, a déclaré, avant-hier, lors d'une rencontre avec les investisseurs, qu'une révision du POS est prévue. Il faut souligner que cette contrainte technique a freiné plusieurs projets d'investissements dans différents secteurs, notamment le tourisme et la promotion immobilière, etc. La décision qui a été prise par le wali facilitera sans doute le lancement de beaucoup de projets qui demeurent en attente. Pour la question de la hauteur, les lois de l'urbanisme dans plusieurs communes interdisent les constructions dépassant le niveau de R+2 ou R+3. M. Chérifi a tenu à souligner l'importance du POS dont le rôle «est d'organiser l'urbanisation». «Nous voulons des villes qui se projettent vers l'avenir», a-t-il déclaré. Quant à l'investissement dans la wilaya, M. Chérifi compte accélérer la cadence en ce qui concerne le traitement des dossiers et la facilitation dans la délivrance des documents administratifs, notamment les permis de construire, permis de lotir, certificat de conformité, etc. Car les lenteurs administratives sont la cause du retard de plusieurs projets. «Rassurez-vous, les choses ont beaucoup changé», lance le wali aux investisseurs présents à la salle des réunions de la wilaya. Ainsi, sur les 134 dossiers de demande d'investissement traités par les services concernés, 20 dossiers ont été validés, d'après le premier responsable de la wilaya. Ces nouveaux projets seront répartis à travers la zone industrielle de Sidi Khaled, et plusieurs autres zones d'activités, dont Bir Ghbalou, Bechloul, El Hachimia. Dans le but de mettre à la disposition des investisseurs du foncier industriel, la wilaya a déjà mis en place une commission de choix des terrains à proposer. Plus d'une dizaine de sites sont déjà identifiés et cinq ont été déjà retenus par les autorités locales pour en faire des mini-zones d'activités. «Nous continuons à faire de la prospection pour mettre à la disposition des investisseurs le foncier industriel», insiste M. Chérifi. Concernant l'extension de la zone industrielle de Sidi Khaled, 117 lots sont attribués pour accueillir 26 projets d'investissements. Ces projets généreraient près de 4500 emplois, indique-t-on. De plus, une superficie de 250 hectares de la méga-zone industrielle de Dirah (795 hectares), située au sud de Bouira, a été retenue par le conseil national d'investissement (CNI) pour aménagement. Les investisseurs présents à la rencontre ont tenu à évoquer plusieurs contraintes et obstacles qui compromettent l'avancement de leurs projets. Le raccordement aux différents réseaux, électricité, gaz, eau, etc. pose toujours problème, selon les intervenants. Il est important de souligner que ce sont là des préoccupations qui ont été exprimées depuis plusieurs années par les investisseurs implantés notamment au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d'Oued El Berdi. Par ailleurs, Bouira dispose actuellement d'un tissu de la petite et moyenne entreprise estimé à 16 000 PME/PMI, qui génère pas moins de 50 000 emplois, selon la directrice de l'industrie et des mines. L'industrie et l'agriculture représentent seulement 15%, soit 2363 unités pour la première et 12% avec 1929 PME. En revanche, les services (8246 PME) et le BTPH (3386 PME) sont les secteurs les plus prisés.