Le moudjahid Blidi Abdelka est décédé, avant-hier dans l'après-midi, dans un hôpital à Genève (Suisse), à l'âge de 82 ans, des suites d'une longue maladie. Sa dépouille arrivera aujourd'hui à 16h, à l'aéroport international Houari Boumediène. Elle sera transférée directement au musée du Moudjahid, à Ryadh El Feth, où une veillée funèbre est prévue. Si Mustapha sera enterré vendredi après la prière au carré des Martyrs d'El-Alia. Ancien officier de l'ALN dans la Wilaya IV historique, Si Mustapha à intégré les rangs de l'Armée de libération nationale au début de l'année 1955, dans les maquis de l'Atlas blidéen. Il fut parmi les fondateurs du commando Ali Khodja, dans lequel il avait participé à plus de 21 combats, accrochages et embuscades, notamment à Lamssayaf, Palestro, Bouzegza, Zbarbar, Sid Ali Bounab, Boussat Errih, Hammam Melouane, El Oumaria… Grièvement blessé en 1958, lors de la bataille de Riacha, près de Champlain, une bataille qui a duré 3 jours et au cours de laquelle le commandant Azzedine fut également blessé. Le commandant Lakhdar El Mokrani, fraîchement désigné par le colonel Si M'hamed Bouguerra, comme membre du conseil de la Wilaya IV en qualité de commandant militaire, fut aussi grièvement blessé lors de cette bataille, il succomba quelques jours après à Ouled Soltane, au sud-est de Médéa. Si Mustapha fut évacué au Maroc. Une opération qui durera un mois. Il reçut des soins dans l'Ouarsenis, des mains des docteurs Saïd Harmouche et Bakir. Arrivé au Maroc, il fut encore évacué en Tunisie. En véritable miraculé, il survécut à une lourde opération chirurgicale, dont il gardera les séquelles jusqu'à sa mort. A Tunis, il intégra le bureau militaire du ministère de la Guerre, tenu par le commandant Aït Idir. Il activa pendant longtemps au sein de ce bureau auprès de Fekrach, Ahmed Ben Cherif et d'autres, à l'époque où le colonel Krim Belkacem était ministre de la Guerre du GPRA. Après le cessez-le-feu (19 mars 1962), il fut désigné à la tête de la région d'El Harrach, au moment où la Zone autonome d'Alger était dirigée par le commandant Azzeddine. Aux côtés de ce dernier, du commandant Omar Oussedik, des capitaines Boualem Oussedik et Ali Lounissi, il œuvra à protéger Alger de la folie meurtrière de l'OAS. Après l'indépendance, il connut les geôles de Ben Bella et de Boumediene. Si Mustapha, qui avait fait son apprentissage du militantisme nationaliste auprès de Souidani Boudjemaâ et de Si Tayeb El Djoughlali, a publié ses mémoires intitulés Dans les maquis de la liberté et Récit d'un rescapé du commando Ali Khodja, en décembre 2016. Le défunt Si Mustapha sera inhumé après la prière du vendredi au cimetière El Alia.