La forêt de Ben Merad, dans la commune de Bordj El Kiffan, est livrée à la dégradation. En dépit des aménagements qui ont été réalisés dans cette forêt afin d'en faire un lieu de villégiature, cette dernière croule sous une insalubrité déplorable. Cette situation est aggravée par la construction de baraques au milieu de la forêt, lui conférant ainsi des allures de bidonville. Quant à la dégradation que les arbres de la forêt subissent, elle est due essentiellement à l'absence de gardiens devant empêcher tout acte de vandalisme. «La forêt est fréquentée par les malfrats et les marginaux, qui en ont fait un lieu de débauche», confie un habitant de Ben Merad. Et de poursuivre : «Les équipements qui ont été installés dans la forêt subissent continuellement des dégradations. Même le fer forgé du mur d'enceinte a été vandalisé.» Outre le bidonville qui a été érigé au sein même du bois, des habitations en dur ont été également construites. «Les responsables au niveau local n'ont pas fait leur travail, sinon comment expliquer cette situation, où l'on a toléré des constructions en plein domaine forestier», déplore un habitant de la commune de Bordj El Kiffan. Outre le bois de Ben Merad, la région du littoral est de la capitale compte une autre forêt également aménagée. Il s'agit de la forêt de Bousaqloul, dans la commune de Aïn Taya. Cette dernière, contrairement à la forêt de Ben Merad, est fréquentée par les familles et les amoureux de la nature. En l'absence de gardien, les riverains en prennent soin. Cependant, dès que la nuit tombe, la forêt se mue en un lieu de débauche. Dans les entrailles du bois, des groupes de jeunes s'installent à l'abri des regards pour s'adonner à la consommation de toutes sortes de drogues et de produits illicites. «Cette situation incommode les riverains, qui sont contraints de se cloîtrer chez eux», confie un habitant de la localité de Bousaqloul.