Des ralentisseurs qui défient les normes prolifèrent, d'autant qu'ils sont l'œuvre de personnes ne disposant d'aucune qualification en la matière. Que peut-on dire de l'état des routes de la wilaya d'Oum El Bouaghi, devant la constante dégradation qu'elles subissent, au grand dam des automobilistes et autres usagers ? Hormis les grands tronçons qui relient les grandes localités, comme celui du chef-lieu de wilaya, avec Aïn Beïda, les autres, du moins en grande partie, ont subi et subissent encore moult dégradations. Ce qu'il faut souligner et qui soulève l'ire des usagers, c'est la prolifération des nids-de-poule et des ralentisseurs. Ces derniers défient les normes en vigueur, d'autant qu'ils sont l'œuvre de personnes ne disposant d'aucune qualification en la matière. «Je souffre continuellement quand j'emprunte certains tronçons de la région. Tous les quatre ou cinq kilomètres, vous êtes tenus de ralentir, voire vous arrêter, devant un énorme dos-d'âne. Quand ce dernier n'est pas matérialisé par une couleur, gare à votre véhicule. Dans ce cas de figure, la voiture subit des dommages, surtout les ralentisseurs qu'il va falloir renouveler», nous lance un automobiliste. Il n'est pas le seul à râler contre l'état de nos routes. D'autres chauffeurs de taxi, même aguerris, puisque connaissant tous les obstacles sur les routes qu'ils empruntent chaque jour, ne cessent de se lamenter. «Jugez par vous-mêmes, je suis obligé de m'arrêter pour franchir un ralentisseur haut de plusieurs centimètres. Avec la présence de ces obstacles, on met une demi-heure entre Oum El Bouaghi et Aïn Beïda, alors que sans eux, on gagne dix minutes», nous dit l'un d'eux. Nous avons constaté, lors de notre passage à Sigus, que le dédoublement qui relie cette ville à Aïn Fakroun, malgré sa construction récente, présente des fissures apparues un peu partout sur les côtés, ce qui oblige les automobilistes à rouler carrément au milieu de la route. Qu'en est-il du dédoublement du tronçon qui relie sur 17 km Aïn Beida à Aïn Chadjra ? Les travaux avancent très lentement et l'ouvrage ne pourra pas être livré tantôt. Au départ, il était question de refaire cette route jusqu'à Meskiana, mais en raison des restrictions budgétaires, le projet s'est rapetissé pour ne toucher que la moitié de la route. Que peut-on dire concernant l'état des rues à l'intérieur des périmètres urbains ? En plus de la présence de dos-d'âne en nombre, les rues sont truffées de nids-de- poule, qui, le moins qu'on puisse dire, incitent les automobilistes à slalomer pour les éviter autant que faire se peut. Mais cela se fait au détriment de la circulation piétonne. Les passants ne savent pas quand et où il faut traverser la rue. Tout simplement parce qu'il n'existe pas de passages piétons matérialisés comme le veut l'usage. Si la présence de ralentisseurs est vivement souhaitée au niveau des établissements scolaires, elle l'est moins sur les grands boulevards.