Le wali d'Oran a invité, mardi, les investisseurs à s'organiser pour participer à l'aménagement et à la viabilisation des zones d'activité et des zones industrielles, et ce, dans «un contexte économique difficile, compliquant la tâche aux autorités publiques». Intervenant lors d'un séminaire organisé au siège de la wilaya, sur l'investissement, Abdelghani Zaâlane a énuméré les contraintes liées à l'investissement, dont le foncier, en évoquant l'état de dégradation des zones d'activité. Il a également rappelé les efforts déployés par la wilaya pour l'aménagement des zones et la création d'un climat favorable à l'investissement. «Il y a deux ans, la wilaya ne comptait que 6 zones d'activité et industrielles. Depuis, nous avons pu créer 17 zones sur une superficie, certes pas trop grande, mais totalisant tout de même 85 hectares, très prisées par les investisseurs», a déclaré le wali. Cette situation crée une forte demande sur le foncier industriel, «ce qui oblige les autorités à donner la priorité aux projets dits ‘‘productifs'', notamment ceux des jeunes», a encore souligné M. Zaâlane. Et de rassurer : «Chaque dizaine de jours, nous sommes invités à poser la première pierre d'un projet ou à inaugurer une usine. C'est dire que le climat des affaires est bon à la faveur de la confiance des porteurs de projets.» A cette occasion, le wali n'a pas manqué de rappeler les avantages et incitations accordés pour l'amélioration du climat des affaires, que ce soit en matière de fiscalité ou de foncier. «J'insiste encore une fois sur la nécessité pour les opérateurs de s'organiser dans un certain cadre afin de viabiliser les zones, car les APC et la direction des travaux publics ne peuvent le faire en raison de leurs autres priorités. Nous vous demandons seulement de commencer, de faire seulement un secteur dans une zone et pas forcément la totalité, car on ne peut plus continuer à dire qu'il n'y a plus d'argent. La solution doit venir de vous également», a-t-il insisté. Expliquant la rareté du foncier industriel, M. Zaâlane a évoqué les actifs des anciennes entreprises publiques dissoutes et la complexité, sur le plan légal, de récupérer ces assiettes. «Les actifs des anciennes entreprises permettent de créer de nouvelles zones, épargnant les terres agricoles, mais les textes réglementaires empêchent de le faire», a expliqué le wali, en rappelant que, lors de la dernière rencontre gouvernement-walis, la wilaya d'Oran a proposé, entre autres, la décentralisation des décisions sur les avis techniques relatifs à l'investissement. Par ailleurs, il a annoncé l'inauguration, en avril, de 5 usines, démontrant la dynamique économique dans la wilaya. Il s'agit du complexe de production d'antibiotiques de la Société algérienne des médicaments Sophal, à Hassi Ben Okba, le complexe sidérurgique de la société turque Tosyali, le complexe de production de canalisations du groupement des travaux publics à Bethioua, le complexe de production de sucre du groupement Berrahal et du complexe avicole de Tafraoui.