Citoyennes, un film documentaire qui vient de sortir chez Simple production avec le soutien de l'initiative américaine du partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi), caricature bien cet état de fait. Diffusé en avant-première, dans la soirée de mercredi, à la salle Ibn Zeydoun, avec la présence de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Alger, ce nouveau produit du jeune réalisateur Hocine Saâdi a été apprécié par le public qui a vu en cela une franche contribution à l'épanouissement de la femme algérienne. Ce film documentaire dresse, en effet, le portrait de quatre femmes armées de courage et qui ont si bien réussi à s'imposer soit dans la presse soit dans la vie politique et associative grâce à leur volonté, leur audace et leur persévérance. La première est bien Attika El Mamri, présidente de l'Union des handicapés moteurs de la wilaya d'Alger. Le secret de cette dame réside dans le fait d'avoir réussi à se relever d'un choc profond induit par un accident de la route qui l'a contrainte au fauteuil roulant. Aujourd'hui, elle consacre sa vie à porter assistance matérielle et psychologique aux personnes handicapées. Mais aussi, elle se livre à un travail de sensibilisation sur les accidents de la route. Difficile ! Mais… le film documentaire met en évidence le combat sans relâche de cette dame aux côtés des handicapés moteurs afin qu'ils se libèrent de leur complexe d'infériorité, se battent et apprennent à se prendre en charge et à vivre leur vie. La seconde femme est Baya Gacemi, journaliste et éditrice d'un journal satirique, L'Epoque, une femme qui a su se faire un nom dans le milieu de la presse en travaillant même avec d'autres grands titres étrangers. Aussi et dans le même secteur, le réalisateur présente le portrait d'une autre dame qui se bat au quotidien afin que son journal ait une place sur les étals si bien remplis de titres de presse assez concurrentiels et solides. Celle-ci est Hadda Hezam, la directrice de la publication du quotidien d'expression arabophone El Fedjr. Et la dernière dame, dit-on de fer, est Samia Moualfi, députée FLN de la région de Béjaïa, qui a choisi la politique en étant toute consciente des difficultés qui existent sur le terrain. La caméra l'a suivie jusqu'à sa région natale, où elle a animé des meetings et fait des sorties dans le cadre de la campagne pour les élections partielles de Kabylie, tenues en octobre 2005. Si elles vivent dans des horizons différents, ces femmes ont assurément quelque chose en commun : la volonté de faire ! Ce film documentaire est le second du genre pour Hocine Saâdi, qui s'est déjà illustré dans Algériennes, un autre film documentaire sur les femmes qui ont marqué l'histoire de l'Algérie. A voir...