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Paris honore l'Emir Abdelkader
Une place porte désormais son nom
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2006

Paris assume sa part de mémoire du passé colonial de la France. Le propos est du maire de la capitale française, Bertrand Delanoë. En donnant le nom de l'Emir Abdelkader à une place de la ville de Paris (dans le 5e arrondissement entre l'Institut du Monde arabe et l'Institut de la Mosquée de Paris), ce n'est pas seulement à l'homme de foi, à l'intellectuel érudit que la ville de Paris, par la volonté de son maire, a rendu hommage jeudi.
« Quand j'honore l'Emir Abdelkader, je sais que j'honore un nationaliste qui s'est battu contre la France, qui n'acceptait pas la domination de son peuple par le peuple français. C'est aussi le sens de cette inauguration », a déclaré avec beaucoup d'émotion et de sincérité Bertrand Delanoë. Ajoutant : « Un exemple de fermeté, de courage et d'ouverture. » « Sachons reconnaître ces amis, prenons-les et aimons-les pour ce qu'ils sont. » « L'émir est une référence, il a toujours eu le respect des personnes … Il protégeait ceux qui n'avaient pas la même religion que lui. Voilà les religieux que j'admire, moi qui ne le suis pas. Je veux pouvoir dire à l'autre qu'il est mon égal. » « Que Paris sache intégrer dans son cœur ceux qui ont fait sa richesse. » Et aussi « l'humanité grandit Paris ». Et d'évoquer « cette constellation magnifique de noms qui s'inscrivent dans Paris, des générations qui rassemblent notre diversité, notre envie de diversité qui fait mes choix de maire de Paris ». Bertrand Delanoë rappelle qu'« il n'y avait pas de noms d'Arabes à Paris si proches de nous. J'ai voulu honorer Mohammed VI, Bourguiba. Je voulais surtout trouver la personnalité magnifique pour honorer le peuple algérien. » « Abdelkader est inscrit dans l'éternité de Paris... » « Cette inauguration je la veux avec la gratitude d'un enfant du Maghreb, moi qui ai reçu du Maghreb des leçons de fraternité, d'égalité, maire de Paris je vous dis merci. C'est Paris qui dit merci à l'Emir Abdelkader, qui dit merci au peuple algérien, qui a subi la violence et l'injustice de la colonisation. » Faisant allusion aux relations franco-algériennes, le maire de Paris a ajouté qu'« il n'y a pas de possibilité de bâtir cet avenir si on ne regarde pas le passé ». « La colonisation a été d'une violence inouïe en Algérie, une action injuste. » Et il affirme qu'il faut « oser la vérité et le courage de l'égalité ». Par un vote du conseil municipal des 15 et 16 mai 2006, la ville de Paris a décidé de donner le nom de l'Emir Abdelkader à une place de Paris, « un homme de cœur et d'esprit et un symbole combien important aujourd'hui de la réconciliation », a rappelé Jean Tibéri, maire du 5e arrondissement de Paris. Interrogé par les journalistes présents, l'ambassadeur d'Algérie, Missoum Sbih, retient que « Bertrand Delanoë est fidèle à ses convictions qu'il a exprimées courageusement lors de son voyage en Algérie. Par ces temps qui courent, il n'est pas indifférent de relever que le maire de Paris vient d'assumer sa part de mémoire. Ce faisant, le maire de Paris et la municipalité ont opportunément apporté une contribution significative au renforcement des relations entre la France et l'Algérie ». L'Emir Abdelkader, « un pont entre l'Orient et l'Occident et dont la guidance est plus pertinente que jamais », a relevé l'universitaire Bruno Etienne. « Un précurseur du dialogue interreligieux. Au plus fort des guerres de conquête, il établit un statut des prisonniers, cent ans avant la Convention des droits de l'homme de Genève. » Et à Damas, l'Emir organisait la protection des minorités, sauvant en 1860 plus de 12 000 chrétiens, considérant qu'il y a « une loi au-dessus des lois : la loi de l'humanité tout entière ». Et Bruno Etienne d'ajouter : « Tous ceux qui invoquent l'incompatibilité de l'Islam avec les droits de l'homme sont au mieux des ignorants », rappelant ces paroles d'Abdelkader : « Si les chrétiens et les musulmans pouvaient m'écouter, je cesserais leurs querelles. Je ferai d'eux des frères à l'intérieur et à l'extérieur. » Bruno Etienne de commenter : « En opposant l'Orient à l'Occident, l'humanité s'égare "et" c'est la méconnaissance de l'autre qui est la cause des fantasmes et des préjugés. »

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