Plus de 35000 personnes ont assisté à la parade d'ouverture de la 49e édition de la Fête du tapis de Ghardaïa, célébrée annuellement dans la capitale du M'Zab, en présence de Abdelwahab Nouri, ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, et Mme Aïcha Tagabou, ministre déléguée, chargée de l'Artisanat, aux côtés de Azzedine Mechri, wali de Ghardaïa, et des autorités locales, civiles et militaires, ainsi que d'un grand nombre d'élus locaux et ceux des deux Chambres du Parlement. Le coup d'envoi de cette fête a été marqué par un défilé éclectique de 32 chars, qui ont ainsi ouvert la cérémonie. Chacun d'eux, paré de ses plus beaux atours, symbolise l'activité dominante de sa commune. Entre les chars, une troupe folklorique aux costumes chatoyants se charge d'assurer l'animation au son du karkabou et du baroud. La procession de chars, véritable fresque dévoilant les spécificités de chacune des treize communes composant la wilaya de Ghardaïa, dévoile aux yeux des visiteurs toutes les valeurs ancestrales du terroir. Drapés de tapis des différentes localités de la wilaya de Ghardaïa, riches en symboles et motifs qui retracent généralement le substrat social, culturel et historique de chaque localité de Ghardaïa, elle a longé sur près de deux kilomètres les grandes avenues et boulevards du 5 Juillet, puis de Didouche Mourad, pour venir étaler toutes ses richesses culturelles et artisanales sur le superbe boulevard Emir Abdelkader, où était dressée la tribune des officiels, conférant à cette principale artère un spectacle haut en couleur, cadencé au rythme alternant des salves de baroud et des danses folkloriques de toutes les régions qui ont participé à cette édition. Unique en Algérie, de par ses aspects culturels et artistiques, la parade de chars qui a ouvert le bal des festivités est en elle-même une curiosité. A travers chaque char garni de tapis, les participants ont voulu montrer à une foule dense venue fêter, en cette magnifique journée printanière, les riches potentialités des localités de Ghardaïa, de Guerrara (zone steppique) et d'El Ménéa (zone d'erg), en passant par celle de Metlili et la station thermale de Zelfana, sans oublier Berriane, formant ainsi une véritable fresque multiculturelle qui constitue la richesse d'un patrimoine national jalousement préservé. Le savoir-faire et le génie féminin propres à chaque région, transmis de génération en génération, sont mis en valeur à travers chaque tapis, qui constitue une véritable œuvre d'art symbolisant l'expression identitaire des tisserandes de Ghardaïa. Eloge de la femme A travers ce défilé agrémenté de danses folkloriques locales, rehaussé par les hautes prestations de nos frères libyens et tunisiens, qui ont donné un spectacle riche en sons et en couleur, notamment avec leur superbe tenue traditionnelle avec lesquels beaucoup de spectateurs ont pris des selfies pour immortaliser l'événement, offrant ainsi un spectacle d'une beauté sublime, les organisateurs ont voulu redynamiser la scène culturelle de la région, notamment à travers l'organisation des fêtes locales, et, par-là même, relancer les activités touristiques et artisanales. Des activités culturelles variées et diversifiées, une exposition-vente de produits de différentes associations, de microentreprises de femmes spécialisées, de stagiaires et apprentis des centres de formation professionnelle ont été programmées au Palais des expositions, sis quartier Bouhraoua, durant cette fête du tapis, qui se poursuivra jusqu'au 22 mars, ce qui permettra aux artisans de la région de présenter et d'écouler leurs produits du terroir, très appréciés par les touristes, arrivés en masse, à la faveur des vacances de printemps, dans la pentapole du M'Zab. Il va sans dire que ces cinq journées, qui seront intensément riches du point de vue économique, mais aussi et surtout au plan culturel et sportif, au regard de l'alléchant programme concocté par les organisateurs, permettront certainement à la ville de Ghardaïa, véritable musée à ciel ouvert, classée patrimoine universel de l'humanité par l'Unesco, de retrouver son cachet festif d'antan, déteint quelque peu par les dramatiques événements passés. Parfaitement réussie sur tous les plans, que ce soit en termes d'affluence du public qui a répondu massivement présent avec plus de 35000 personnes ayant assisté à la parade d'ouverture selon des chiffres estimés par l'hélicoptère qui a survolé la ville toute la journée, qu'en termes de qualité de la production présentée.