Les syndicats autonomes ne sont pas près de renoncer au combat entamé depuis plusieurs mois pour «défendre les acquis sociaux des travailleurs algériens». Après une pause de plusieurs semaines, l'intersyndicale compte organiser une action de protestation le 1er mai prochain, soit à 3 jours de la tenue des élections législatives. «Tous les syndicats sont d'accord pour organiser un sit-in et une marche à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs. Il ne nous reste juste à fixer le lieu de notre action. Ce que nous allons trancher lors de la réunion prévue le 1er avril», a précisé hier Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). S'exprimant en marge des travaux du 5e congrès de son syndicat organisé au lycée Frantz Fanon de Boumerdès, M. Amoura souligne que «l'objectif d'une telle action est de réclamer l'annulation de la loi sur la retraite, la modification du code du travail et l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens». Les participants au congrès, dont des représentants de plusieurs autres syndicats, ont annoncé également la création dans les mois à venir d'une fédération nationale des syndicats autonomes. «L'idée a germé en juin 2016. La création de cette fédération est une nécessité et donnera aux ouvriers algériens la chance de choisir leurs représentants. Ce qui me chagrine, c'est quand j'entends les responsables de l'UGTA dire que les travailleurs les ont choisis pour parler en leurs noms. Nous, les syndicats autonomes, sommes confinés dans un corporatisme imposé par les pouvoirs publics», a déploré Meziane Meriane, le coordonateur national du Snapest. Selon lui, l'intersyndicale avait déjà essuyé deux refus de la part du gouvernement quant à la création d'une fédération. «On a eu une rencontre avec le ministre du Travail sur ce sujet. Il nous a promis plus d'ouverture à l'avenir, mais nous, nous n'allons pas nous taire. L'action initiée dernièrement à Tizi Ouzou était une grande réussite», s'est-il félicité. L'autre point abordé par les syndicalistes est le nouveau code du travail. Pour le chargé de communication du Cnapest, M. Boudiba, la mouture élaborée par le gouvernement arrange les patrons, pas les travailleurs. «Le 8 avril prochain, on va organiser une journée d'étude sur ce projet de loi. Chaque syndicat devra faire ses propositions et sa propre lecture. Après, on fera une synthèse et une mouture qu'on va proposer au gouvernement et la défendre», a-t-il expliqué. Interrogés sur la date fixée pour l'organisation du bac 2017, nos interlocuteurs ne voient aucun inconvénient à organiser cet examen pendant le mois de Ramadhan.