Les syndicats autonomes comptent organiser des actions de protestation le 1er mai prochain, soit à 3 jours de la tenue des élections législatives, pour "défendre les acquis sociaux", a indiqué, hier, Boualem Amoura, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) en marge des travaux du 5e congrès de son syndicat organisé à Boumerdès. "Les syndicats ont tous donné leur accord pour organiser, le 1er Mai, Fête internationale du travail, des journées de protestation et des marches", a-t-il souligné, ajoutant que les contacts entre tous les syndicats sont en cours pour fixer les lieux et les dates de ces actions de protestation. M. Amoura a souligné que "l'objectif de ces actions vise toujours l'annulation de la loi sur la retraite, la modification du code du travail et l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens". L'autre annonce faite par les syndicalistes, qui se sont rencontrés hier en marge de ce congrès, concerne la création d'une fédération nationale des syndicats autonomes. "Cette fédération, qui est un projet qui date de juin 2016, demeure une nécessité pour la lutte des travailleurs qui leur permettra de choisir librement leurs représentants. Nous ne pouvons plus accepter qu'un seul syndicat parle au nom de tous les travailleurs algériens", affirme Meziane Meriane, précisant que "les syndicats autonomes ont été confinés dans un corporatisme imposé par les pouvoirs publics". Il ajoute que le projet d'une fédération a été rejeté à deux reprises par le gouvernement, qui fait valoir une disposition légale qui n'autorise que les syndicats corporatistes. Exception faite, bien évidemment, de l'UGTA. "Lors de notre rencontre avec le ministre du Travail, au cours de laquelle nous avons abordé la question, celui-ci nous a promis plus d'ouverture à l'avenir, mais que tout le monde sache que nous n'allons pas nous taire et que nous allons poursuivre nos actions comme celle initiée dernièrement à Tizi Ouzou, qui a connu une grande réussite", a-t-il indiqué. Pour le chargé de communication du Cnapest, M. Boudiba, "la mouture élaborée par le gouvernement arrange beaucoup plus les patrons d'entreprises et les employeurs, et consacre, par contre, dans toutes ses dispositions la précarité". "Le 8 avril prochain, nous allons organiser une journée d'étude sur ce projet de loi (code du travail). Chaque syndicat doit faire ses propositions et sa propre lecture. Après, nous allons faire une synthèse et une mouture que nous allons proposer et défendre au gouvernement", a-t-il ajouté. À noter que l'actuel secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, a été reconduit à son poste par les 110 congressistes venus de 41 wilayas du pays . M. T.