Les Etats-Unis menacent de voter contre toute résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, si celui-ci ne retire pas un point de son agenda consacré à la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés. Les Etats-Unis s'opposent fermement et sans équivoque à l'existence du point 7 de l'ordre du jour du Conseil des droits de l'homme de l'ONU portant sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans d'autres territoires arabes occupés, a déclaré hier Mark Toner, le porte-parole du département d'Etat. Comme expression de leur refus aux critiques du Conseil onusien à l'égard de l'occupant israélien, les Etats-Unis ont précisé qu'ils n'allaient pas assister à la séance du débat général du Conseil consacré à ce point en menaçant de voter contre toute résolution incluant la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, selon Mark Toner. Il a déclaré que ce point est l'une des plus grandes menaces à la crédibilité du Conseil. Les propos de Mark Toner font écho à ceux de la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'ONU, Nikki Haley, qui avait critiqué, la semaine dernière, «la position de ce Conseil à l'égard d'Israël». La manœuvre américaine pour exercer des pressions sur le Conseil a été suggérée par le gouvernement israélien, selon des médias américains qui ont affirmé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, avait évoqué lors de sa visite à Washington «le bien-fondé de l'appartenance des Etats-Unis au Conseil de droits de l'homme». Rex Tillerson, le secrétaire d'Etat américain, avait adressé une lettre dernièrement à des groupes de défense des droits de l'homme, dans laquelle il avait précisé que son pays allait quitter le Conseil, si ce dernier n'engageait pas une réforme considérable. Dans une rare prise de position pour un président élu, Trump s'est opposé, en décembre dernier, à l'adoption de la résolution de l'ONU exigeant l'arrêt des activités de la colonisation en Palestine.