Nous sommes arrivés à des résultats qui seront confirmés demain ou après-demain », nous a déclaré, hier, Mohamed Benazouz, secrétaire national chargé de la législation et de l'économie au niveau du syndicat national de Sonatrach. L'accord doit être signé officiellement samedi ou dimanche entre le PDG de Sonatrach et le secrétaire général du syndicat national de Sonatrach, selon le responsable syndical qui est aussi vice- président de la convention collective et permanente. « Nous avons négocié depuis deux semaines et nous sommes arrivés à la signature d'un PV, jeudi en début d'après-midi », a ajouté M. Benazouz. « Nous sommes parvenus à un accord global qui prend en charge trois grands aspects », a précisé le responsable syndical. L'accord porte sur un package. Les discussions ont même été élevées au niveau du comité exécutif de Sonatrach. Le premier aspect est d'ordre salarial et l'accord va au-delà des 12 % convenus au niveau du secteur qui est un accord de base, a tenu à préciser le syndicaliste sans donner de détails sur le niveau de l'augmentation obtenue. Toutefois et selon une source du secteur, l'accord porterait sur une augmentation de 15%. Les revendications du collectif de Hassi R'mel porteraient sur une augmentation de 25% alors que les négociations sur les salaires entre le gouvernement et le syndicat avaient permis d'obtenir une augmentation située entre 8% et 12% au sein du secteur. L'accord salarial signé au début du mois de novembre a été dénoncé par le collectif de Hassi R'mel qui a exigé plus avec une menace de grève décidée en assemblée générale. Le deuxième aspect est un accord sur la mise en œuvre du système de rémunération qui doit permettre de mieux rémunérer les emplois et les métiers de base, créateurs d'une forte valeur ajoutée selon les contributions individuelles et collectives, selon M. Benazouz. Ce système de rémunération permettra de garder les travailleurs qualifiés au sein de l'entreprise. Les métiers de soutien et de support sont aussi concernés par ce nouveau mode de rémunération. L'expertise du travailleur sera mieux rémunérée selon l'accord obtenu. Ce système entrera en application à partir du mois de janvier 2007 alors que l'augmentation salariale doit entrer en application dès le 1er octobre. Le taux devrait aussi s'appliquer aux primes et aux indemnités. Le troisième aspect de l'accord porte sur l'indemnité de zone. Selon le syndicaliste, la direction générale de Sonatrach a affiché sa bonne volonté pour trouver une solution qui permettra d'indemniser les travailleurs concernés dans le cadre du décret 96-208 du 5 juin 1996 relatif à la cotisation de l'indemnité de zone. L'intégration de l'indemnité de zone dans le calcul de la pension de retraite est une revendication qui date de dix ans. De son côté, le secrétaire national chargé des affaires économiques au niveau de l'UGTA, Lakhdar Badredine, nous a déclaré, hier, à propos de l'accord de base qui porte sur une augmentation située entre 8% et 12% : « Notre accord qui a été le fruit de négociations rudes et grâce à l'implication du secrétaire général de l'UGTA et des membres du gouvernement, nous sommes arrivés à ce niveau entre 8% et 12%. » « Mais, on a prévu que les syndicats d'entreprises et les directions générales des entreprises qui sont performantes ont la latitude de continuer à négocier pour avoir plus », nous a expliqué M. Badredine. « S'agissant de Sonatrach, le syndicat national était en négociations avec la DG, je sais qu'il y a eu une proposition de la part de la DG de Sonatrach supérieure aux 12%. » « Je ne sais pas si le syndicat national a donné son accord ou non ; partant de cette base, notre accord ne bloque pas les entreprises pour donner plus », a ajouté le responsable syndical. « S'agissant de Sonatrach, nous ferons tout pour qu'elle soit à l'abri de toute perturbation et toute instabilité sociale et conformément à l'esprit de dialogue consacré par le pacte national économique et social. Nous demandons à la direction générale de Sonatrach de déployer tous les efforts possibles afin qu'il y ait un accord qui satisfasse les deux parties », nous a déclaré M. Badredine.