La coordination des comités de village de la commune d'Aït Zikki a rendu publique, ce mardi, une déclaration signée par les comités des sept villages, dans laquelle elle informe la population de la daïra de Bouzeguène qu'elle procédera, dès dimanche prochain, à la fermeture de nombreuses institutions publiques, entre autres, l'APC d'Aït Zikki, le siège de la daïra de Bouzeguène, l'agence Sonelgaz, ainsi que la recette des impôts. Cette décision a été prise par la coordination des comités des sept villages lors d'une réunion qui s'est tenue, dimanche dernier, au village Amekrez, à la suite du blocage du projet du gaz naturel devant alimenter la commune d'Aït Zikki. Dans la déclaration, les villageois d'Aït Zikki se disent «abandonnés par les autorités depuis 2014». Toutes les promesses faites ont été oubliées, donnant lieu à une impuissance totale face aux oppositions qui sont survenues depuis le lancement du projet en 2014. Constatant que le statu quo s'est installé suite à l'échec de toutes les tentatives, dont la dernière en date, celle de jeudi dernier, conduite par le directeur des mines et de l'industrie (DMI) de Tizi Ouzou, qui a rencontré le comité du village de Taourirt. Les populations des sept villages, Agouni Filkane, Taourirt Bouar, Iguer Amrane, Amekrez, Iguer Mehdi, Boukhiar et Mansoura, fermeront pour une durée illimitée toutes les institutions sus-citées et ne lèveront le blocage qu'une fois que les travaux auront démarré. Les villageois d'Aït Zikki considèrent que les 20 mois de retard consécutifs aux oppositions pèseront lourd dans le projet. «Nous avons été privés de cette précieuse énergie injustement et les pouvoirs publics observent sans réagir. Pendant que tout le monde se chauffe au gaz naturel, nous, qui sommes les premières victimes du froid, devrons continuer à quémander les bonbonnes de gaz, à chercher du bois dans la forêt et à nous approvisionner en gasoil pendant l'hiver», nous dira un villageois de Taourirt Bouar.