Du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, le cadre de vie est à déplorer. Le bien-être du citoyen en pâtit. Pour illustrer une situation ubuesque, le réseau routier est éventré. Le centre-ville, qui n'est pas concerné par le tracé du tramway, fait pitié. Un tour du côté de la rue Vallet vous donne un petit aperçu sur l'ampleur du désastre. Pointés du doigt à maintes reprises, les trous et les crevasses, qui n'ont pas été replâtrés, prennent les dimensions de cratères. L'entretien du réseau routier n'est plus de mise à Sétif qui touche le fond. En dépit des assurances du directeur général de l'Ecoset, le ramassage des ordures est l'autre talon d'Achille de la ville. Laquelle est devenue insalubre. L'éclairage public est l'autre casse-tête. Emprunter l'évitement sud à une certaine heure de la nuit n'est pas une mince affaire pour les automobilistes. Décrié depuis longtemps, le déficit en feux tricolores n'est pas absorbé. Le renouvellement des adductions d'eau potable sur des dizaines de kilomètres a, le moins qu'on puisse dire, produit l'effet inverse. Puisque l'entreprise en charge de cette énorme et coûteuse opération évaluée à plus de 2 milliards de dinars a massacré (le mot n'est pas fort) le réseau routier. Lequel est éventré de partout. En plus du problème de la chaussée, qui n'est toujours pas remise en l'état, les travaux s'enlisent. L'entrepreneur, qui bénéficierait d'une protection d'en haut n'est pas mis en demeure. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les espaces de détente, en l'occurrence les squares, sont abandonnés à un triste sort. Les «jardins» des cités Bouaraoua et Cheminot, où se donnaient rendez-vous les riverains, font pitié. Alors que les squares du centre-ville (en face de la cour de justice) et de Bizard ont été totalement «décapés». En place et lieu d'un lifting, suivi d'un entretien périodique, les locataires de l'Hôtel de Ville ont, pour on ne sait quelle raison, transformé l'opération en un coûteux «marché». Celui-ci est confié à une entreprise devant prendre tout son temps pour la réalisation d'un «nouveau» jardin. Avec la manière de faire de ces nouveaux entrepreneurs, celui-ci (le jardin s'entend) ne prendra pas forme de sitôt. Véritable poumon de l'agglomération, le parc d'attractions n'est plus fonctionnel. Au grand dam des habitués. Ces derniers sont contrariés par les travaux qui n'en finissent plus. La lancinante question du parc aquatique implanté au niveau de la cité Laïd Dahaoui est sur les lèvres de la masse juvénile, qui devrait passer un autre été sans bassin d'eau. La résiliation du contrat de l'entreprise n'arrange pas les affaires du projet. Reportée à plusieurs reprises, la réouverture du mythique stade Mohamed Guessab, dont les aménagements s'éternisent, est, une fois de plus, renvoyée aux calendes grecques. Gavés par les promesses non tenues, les sportifs s'interrogent: «Le stade Mohamed Guessab, qui a consommé des milliards, sera-t-il, opérationnel le 8 Mai, le 5 Juillet ou 1er Novembre 2017 ?» La question est posée.