Les voyageurs d'Air Algérie entre Béchar et Alger se souviendront longtemps de cette nuit du 15 novembre à l'aéroport de la Saoura. Le vol de 23h Alger-Tindouf, atterrissant à Béchar pour déposer une trentaine de passagers et prendre d'autres voyageurs, a connu une pagaille indescriptible qui a failli tourner à la bagarre. Un plaignant qui a raté ce voyage, M. Abdeldjabar, cadre à Sonelgaz, s'est rapproché de notre bureau pour exprimer sa colère et son indignation au sujet de l'accueil réservé aux passagers par les responsables au niveau de l'aéroport. Muni d'un billet de voyage confirmé et d'une convocation, celui-ci devait rejoindre Alger pour y subir, le lendemain, jeudi 16 novembre, un test d'aptitude pour le poste de directeur d'unité. Il s'est vu refuser toute explication sur la nécessité de prendre l'avion de la part du chef d'escale, dit-il. Il a été, souligne-t-il, doublement indigné par l'attitude du chef d'escale qui a autorisé une quinzaine de passagers français et allemands à monter à bord de l'appareil en priorité, au détriment des nationaux qui disposaient pourtant eux aussi des mêmes titres de voyage confirmés. Depuis quelque temps, la compagnie Air Algérie est la cible de critiques acerbes de la part des voyageurs de Béchar non seulement par l'attitude frisant le mépris à l'égard des clients au niveau de l'aéroport, mais aussi en raison des vols programmés à des heures indues sur Alger (23h) transitant par Tindouf. L'arrivée dans la capitale à 3h du matin est, selon des témoignages, une véritable épreuve pour les passagers en provenance de Béchar. Ici relève-t-on le contraste flagrant entre la belle structure confortable de la compagnie et l'accueil correct réservé aux clients lors des réservations, et la pagaille qui continue à caractériser la programmation des vols, leur irrégularité et l'attitude incorrecte de certains agents au niveau de l'aéroport.