La dernière visite effectuée par une délégation de trois membres, un Saoudien et deux Algériens, au complexe pétrochimique de Skikda (CP1K), dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt lancé par l'Enip, n'a pas été sans saper le moral des cadres de l'entreprise. Selon des sources très proches de la plateforme pétrochimique de Skikda, la délégation était composée de représentants de deux institutions. La première serait un groupe national assez connu dans le domaine des investissements financiers et pétrochimiques et la seconde est Almet (Algerian Metanol Company), une Spa au capital de 1 million de dinars. Cette dernière s'est vu représentée par un ancien cadre dirigeant de Polymed, une filiale de l'Enip. Selon les mêmes sources, cette visite aurait laissé auprès des membres de la délégation une « très bonne impression ». On relève, d'autre part, que le complexe Polymed n'a pas figuré dans le plan de visite. Est-ce parce que la personne sus-nommée connaît presque par cœur « les tenants et les aboutissants » de cette joint-venture qui représentait à son lancement un véritable fleuron de l'industrie pétrochimique nationale, mais qu'on a mené depuis vers une quasi cessation de paiement ou est-ce parce que le devenir de ce complexe n'est toujours pas connu, même si son rattachement à l'entreprise-mère Enip, pour booster son intérêt auprès des futurs actionnaires, paraît à ce jour des plus évidents. La venue de cette délégation a, d'ailleurs, été très commentée à l'Enip, où un grand nombre de travailleurs n'ont pas caché leur désappointement. « On se sent vexés et nous ne pouvons qu'exprimer notre mécontentement », confirment un grand nombre d'entre eux. Cette atmosphère, et même si elle n'est pas officiellement affichée, reste cependant palpable auprès de plusieurs cadres qui tiennent déjà à faire part de leurs appréhensions quant au devenir de leur entreprise.