Immédiatement après l'exposition, les autorités russes ont pris la décision de fermer toutes les stations du métro de Saint-Pétersbourg. Au moins 9 personnes sont mortes et 22 autres ont été blessées, hier vers 12h40 GMT, dans l'explosion d'une bombe dans le métro de Saint-Pétersbourg. Le président russe Vladimir Poutine n'a pas écarté la piste de l'attentat terroriste. Se trouvant à Saint-Pétersbourg pour une rencontre avec son homologue biélorusse Alexander Loukachenko, il a déclaré en début d'après-midi que les circonstances du drame n'avaient pas encore été clairement établies. «Toutes les hypothèses, y compris la piste terroriste, sont examinées», a-t-il assuré. M. Poutine a par ailleurs présenté ses condoléances aux parents des victimes lors d'une courte intervention télévisée. Selon le quotidien Kommersant, le parquet général de Saint-Pétersbourg a néanmoins ouvert une enquête pour «attentat terroriste». N'était la vigilance des services russes de sécurité, le bilan aurait pu être plus lourd. Le Comité national antiterroriste a confirmé, à ce propos, qu'un second engin explosif a été désamorcé au niveau de la station Plochtchad Vosstania. Immédiatement après l'exposition, les autorités russes ont pris la décision de fermer toutes les stations du métro de Saint-Pétersbourg. «A 15h40 heure locale (12h40 GMT), toutes les stations du métro de Saint-Pétersbourg étaient fermées», ont-elles indiqué dans un communiqué. Selon les premières informations rapportées par les agences de presse russes, «l'explosion a eu lieu dans l'un des wagons dans une rame de métro se trouvant entre deux stations du centre-ville de Saint-Pétersbourg». L'agence Interfax a annoncé que les caméras de surveillance ont filmé l'individu ayant déposé l'engin explosif dans la station Sennaya Plochtchad. Celui-ci l'aurait transporté dans une mallette avant de le déposer dans un wagon. Cette information confirme sans nul doute la piste de l'attentat terroriste, surtout que certains experts indiquent qu'une grande quantité de shrapnels a été retrouvée sur le lieu de l'explosion. Pour eux, l'attaque porte la signature de Daech. Selon le président de la commission défense au Conseil de la Fédération, Viktor Ozerov, le choix de l'endroit et de l'heure de l'explosion pourrait «ne pas être dû au hasard». Interrogé par Sputnik, il a souligné qu'une visite du président Poutine à un forum de la presse qui se tient à Saint-Pétersbourg devait avoir lieu. Facebook active son «Safety Check» «De nombreux journalistes étaient donc présents», relève-t-il. «Il est probable que les services compétents aient failli dans leur mission de prévention, y compris celle de sécuriser le métro», a ajouté Viktor Ozerov. Facebook a activé le «Safety Check» pour les habitants de Saint-Pétersbourg après l'explosion. Ce dispositif a permis aux résidants de la ville, ainsi qu'aux visiteurs se trouvant sur place au moment du drame de faire savoir à leurs proches qu'ils sont en lieu sûr. Plusieurs hélicoptères ont été mobilisés pour évacuer les blessés. Le représentant de l'aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg a, de son côté, fait savoir que les vols ne seraient pas perturbés. La communauté internationale a dans son ensemble condamné l'attentat. Cette explosion intervient au moment où l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique a placé la Russie dans son collimateur. Depuis le début de l'intervention russe en Syrie fin septembre 2015, Daech a appelé à de nombreuses reprises ses éléments à frapper ce pays. Les services russes de renseignement sont d'ailleurs depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée. Ils redoutent le retour de «combattants tchétchènes partis faire le djihad en Syrie». Ces dernières années, la Russie a été la cible d'attaques menées par des militants tchétchènes. Le pays a déjà été victime de plusieurs attaques mais toutes étaient situées au sein des républiques russes du Caucase. Cependant, les services de sécurité russes ont annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules terroristes qui s'apprêtaient à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. Visiblement, le danger est loin d'avoir été écarté.