L'Union des veuves et filles de chouhada (UVFC) de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, mercredi dernier, une marche, pour réclamer une plus grande protection de l'Etat pour les ayants droit de chouhada et dénoncer les inégalités «véhiculées par la loi du chahid et du moudjahid». Plusieurs centaines de manifestantes, notamment des femmes d'un certain âge, ont répondu à l'appel pour la marche, dont le coup d'envoi a été donné à partir de la placette du Musée de la ville. Elles ont sillonné les rues du chef-lieu de wilaya, Tizi Ouzou, munies de drapeaux nationaux et d'imposantes banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Préservation et respect des symboles de la Révolution de Novembre 1954». Elles ont par la suite rejoint le siège de la direction des moudjahidine, sise à la rue Boulila Amar, à proximité du siège de la wilaya, en passant par le boulevard Houari Boumediène. Un sit-in a été observé sur les lieux. Six points constituent les principales revendications de l'UVFC, réclamant «la réparation du préjudice moral et financier des ayants droit de chouhada», tout en proposant «l'établissement d'une pension égale à tous les ayants droit». L'UVFC sollicite aussi «l'augmentation de deux catégories au classement de la Fonction publique pour tous les ayants droit de chouhada, avec effet rétroactif à partir du 5 avril 1999», ainsi que «la prise en considération immédiate de l'article relatif aux ayants droit atteints de maladies chroniques».