La principale artère du centre-ville de Aïn El Hammam est éventrée, encore une fois, mais cette fois dans le souci d'un assainissement « plus sûr ». En effet, toute la ville est devenue un immense chantier. « Nous espérons en finir avec les égouts éclatés çà et là, les multiples fuites et ruissellements des eaux usées… », dira un commerçant un peu gêné mais pas désespéré. Toutefois, la raison des multiples défaillances ne serait pas liée à la matière utilisée ou à un mauvais travail mais à l'incessant mouvement du sol. Rappelons que toute la partie basse de la ville, longeant la rue Colonel Amirouche est menacée d'affaissement. D'ailleurs, il est facile de voir une multitude de failles le long de la chaussée. Trottoirs décalés, détachés sous le niveau de la chaussée. Désormais, les usagers, notamment les automobilistes et les transporteurs, délocalisés, admettent subir les diverses perturbations liées à leur fonctionnement. « Pourvu que les travaux soient définitivement effectués avec sérénité, car, dira un transporteur, la précipitation nous a souvent conduits au travail à refaire ». Désormais, les piétons curieux se mettent au rythme des engins.